Place Rogier : une rénovation qui coûte cher, très cher…

L'auvent de la place Rogier. © iStock

Pascal Smet défend bec et ongles la coûteuse rénovation de la place Rogier à Bruxelles. Un projet certes très cher mais qui en vaut la peine, pour un lieu “entouré d’hôtels de prestige attirant de hautes personnalités et qui influence l’image de Bruxelles à l’étranger”.

Pascal Smet, ministre bruxellois des Travaux publics, a défendu bec et ongle, vendredi, le chantier de la rénovation de la place Rogier, au coeur de la capitale. Pour lui, l’opération est certes coûteuse, englobant un périmètre bien plus large, ainsi que la remise au goût du jour de la station de métro située en sous-sol, mais elle est beaucoup trop lente, a-t-il concédé.

Le quotidien La Dernière Heure avait indiqué mercredi que le coût du réaménagement complet de la place s’élevait à 42 millions d’euros, au lieu des 29 millions annoncés. Le dépassement du budget serait, selon le journal, principalement dû à l’auvent de 60 mètres de diamètre surplombant la place (photo), dont le coût atteint à lui seul 7,5 millions d’euros. Prévue initialement en 2013, l’inauguration de la nouvelle place Rogier devrait avoir lieu au début de l’année prochaine. Les travaux avaient démarré en 2009.

Interrogé vendredi par Ridouane Chahid (PS) au Parlement bruxellois, Pascal Smet a contesté la hauteur du surcoût et rappelé qu’à l’origine, le budget du chantier avait été estimé à 34 millions d’euros.

Selon le ministre, ce montant élevé s’explique aussi par des éléments dépassant le cadre de la rénovation de la place elle-même. Il a ainsi fallu exproprier certaines parcelles (3,5 millions), refaire l’électricité et l’étanchéité de la station de métro qui a été rénovée à un coût qui s’est avéré supérieur aux prévisions, refaire les accès au parking souterrain, etc.

Pour le ministre, cependant, le jeu en vaut la chandelle pour ce lieu entouré d’hôtels de prestige qui attirent de hautes personnalités et qui influence l’image de Bruxelles à l’étranger.

Soulignant que le chantier porte sur la zone allant du Bas du Jardin Botanique au boulevard Jacqmain, Pascal Smet a également dit que le réaménagement des places publiques coûtait cher, à l’image de celui de la “petite place Vanderkindere à Uccle qui a avalé à lui seul 4,5 millions”. “Mais le chantier a duré trop longtemps. J’ai acheté un fouet virtuel que j’utilise de temps en temps pour mettre tout le monde autour de la table.”

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