Menu Next Door : le Uber belge des traiteurs…

© Menu Next Door

Le nouveau phénomène belge du “food business”, Menu Next Door, n’est pas encore une société mais attire déjà des milliers de Bruxellois et fonctionne selon les codes d’une start-up, pour le moins prometteuse.

Depuis un peu plus de trois mois, les amateurs de petits plats les plus branchés s’agglutinent sur un nouveau groupe Facebook. Celui de Menu Next Door qui leur permet de trouver des plats préparés chez… leurs voisins.

Ce groupe, depuis peu décliné également en site Internet, fait office de premier pas pour une start-up qui semble déjà prometteuse. En tout cas si l’on en croit l’afflux des membres Facebook. Près de 30.000 personnes constituent l’audience de ce groupe où l’on retrouve chaque semaine des propositions de plusieurs menus (entrée + plat ou plat + dessert le plus souvent) par jour.

Ces menus, ce sont des particuliers passionnés de cuisine qui les proposent et qui deviennent chefs le temps d’un ou plusieurs menus. Pour ce lundi 24 août, vous pouviez choisir le menu “Zeste d’Italie” à Woluwé-Saint-Pierre pour 10€ ou le menu “Amazing Thaïland” à Uccle pour 12 €. Il suffit de le commander puis d’aller retirer ses plats chez les particuliers/chefs au moment convenu. “La mécanique est hyper conviviale car on va le chercher chez les gens, s’enthousiasme Nicolas Van Rymenant, le jeune entrepreneur à la base de l’idée. On ne se limite pas à prendre un plat préparé dans un frigo de magasin. En plus, les prix se veulent très démocratiques, entre 30 à 50% de moins que dans un restaurant.” Des tarifs qui restent intéressants pour les “chefs”. Ceux-ci déterminent, eux-mêmes, leur prix de vente et s’assurent d’ores et déjà entre 25 et 100 plats vendus par soir. Pas si mal.

Un business à la commission

Très décontracté, l’entrepreneur de 30 ans développe sa start-up calmement. “Pour l’instant, l’entreprise n’est pas encore créée admet-il. Et nous ne prenons aucune commission. Mais nous travaillons à formaliser tout cela.” En effet, le site Internet se dotera prochainement d’un module de paiement et Menu Next Door prendra alors ses premières commissions. Car, comme Uber, Airbnb et tous les nouveaux acteurs du Net, le business sera celui d’une commission sur les transactions réalisées entre particuliers.

La vision de Nicolas Van Rymenant est assez claire : arriver à couvrir correctement les principaux quartiers de Bruxelles avec 10 à 20 chefs par jour. De quoi proposer une offre locale forte. Mais le fondateur de Menu Next Door ne cible pas uniquement Bruxelles. Son objectif consiste à s’installer rapidement à Londres où ils y a, selon lui, un potentiel énorme. Pour cela, il compte en partie s’appuyer sur l’incubateur The Family qui aurait pris quelques pourcents du capital de la start-up en création.

Menu Next Door fait appel à des particuliers qui endossent un costume de chef. Un peu comme le fait Uber avec des particuliers qui jouent les chauffeurs de taxi ou AirBnb vous permettant de devenir hôtelier. Nicolas Van Rymenant ne se voit pourtant pas comme un concurrent aux traiteurs ou aux restaurants. Il admet toutefois une concurrence avec les chaînes de traiteurs comme Delitraiteur. Mais l’entrepreneur ne s’en préoccupe pas. “Je suis un entrepreneur du digital et j’avance dans mon projet, sinon quelqu’un pourrait se lancer sur le créneau et prendre le marché. Pourquoi devrait-il y avoir des monopoles dans la cuisine ?” Un argument qui n’est décidément pas sans rappeler le trublion des taxis.

Menu Next Door en 5 chiffres

  • 29.516 membres sur le groupe Facebook
  • 3.500 plats déjà vendus
  • 70 particuliers chefs
  • 25% de rétention des clients (au moins 2 achats)
  • 50 à 60% de commandes par le site Web

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content