Marc Coucke, bientôt co-propriétaire de Pairi Daiza

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Les deux célèbres patrons Eric Domb et Marc Coucke s’associent pour racheter l’ensemble des actions du parc animalier et sortir la société de la Bourse.

Wildo Properties SA, contrôlée par Eric Domb, le patron de Pairi Daiza, et Alychlo NV, la société d’investissement de l’homme d’affaires flamand Marc Coucke, “envisagent de lancer une offre publique d’acquisition volontaire conditionnelle sur l’ensemble des actions de Pairi Daiza qui ne sont pas encore en leur possession, à l’exclusion de leurs propres actions”, ont-ils annoncé vendredi soir dans un communiqué.

Si cette OPA devient réalité, le parc devrait sortir de la bourse afin de “conserver le caractère 100% belge de Pairi Daiza, lui offrir un visage entièrement familial et assurer une stratégie d’investissements à long terme tournée vers les générations futures”.

A l’heure actuelle, Eric Domb détient 69,04% des actions de Pairi Daiza, Marc Coucke, deuxième plus grand actionnaire, en possédant 2,42%. Le prix de l’offre est fixé à 73 euros par action, après paiement d’un dividende de 2 euros – stable par rapport à l’exercice précédent – le 16 septembre prochain. Dans le rapport annuel 2014-2015, le conseil d’administration avait manifesté “son intention de poursuivre une politique de croissance régulière des dividendes, tout en tenant compte de l’évolution des résultats et des besoins d’autofinancement”.

L’offre sera soumise à certaines conditions, précise le communiqué commun. Parmi celles-ci: un seuil d’acceptation fixé à 90%, l’approbation par les autorités de la concurrence et une clause de “material adverse change” – clause relative à une détérioration importante du marché. “Si l’offre est retenue, elle pourra être suivie d’un retrait obligatoire de la cotation sous les mêmes conditions”, ajoute le communiqué.

“Cela fait des années que je souhaite faire sortir mon entreprise de la bourse. Je ressens en effet un vrai décalage entre les valeurs de Pairi Daiza et celles régissant le monde financier. Quitter la bourse serait la meilleure manière de pérenniser l’âme de Pairi Daiza et ses valeurs”, commente à ce sujet Eric Domb.

“Pairi Daiza développera à l’avenir des projets qui ne sont pas tous à but de rentabilité. Ce chemin est celui que je compte emprunter à la tête de l’entreprise et est très éloigné d’une approche purement financière. Je ne souhaite pas l’imposer à nos actionnaires”, ajoute-t-il. Néanmoins, la communication de ce vendredi “n’est que l’expression d’une intention et ne constitue pas une notification formelle”.

Le Lancement effectif de l’OPA dépendra en effet “d’un certain nombre de facteurs, dont les conditions générales du marché, l’évolution future des marchés financiers et l’évaluation du prix de l’offre par un expert indépendant”, poursuivent Eric Domb et Marc Coucke, selon qui “il ne s’agit pas ici de réaliser un placement financier classique mais d’avoir la possibilité d’aider Eric (Domb) à préserver le caractère unique de son jardin et le transmettre aux générations qui vont nous succéder”.

Pairi Daiza – dont la cotation boursière est suspendue depuis le début de l’après-midi – a vu son bénéfice après impôts littéralement bondir lors de son exercice 2014-2015, à 3,9 millions d’euros, contre 0,59 million d’euros au cours de l’exercice précédent. L’exercice 2014-2015 a également été marqué par une progression de 32% du chiffre d’affaires du parc wallon, à 41,8 millions d’euros.

Une hausse attribuable tant à l’augmentation du nombre de visiteurs qu’à celle de la dépense moyenne par visiteur. Le parc a accueilli 1,3 million de personnes entre l’ouverture de cette saison et le 31 août dernier, contre 1,05 million de personnes l’an dernier à la même époque. En 2014, il a atteint son record de fréquentation avec 1,39 million de visiteurs, du 3 avril au 2 novembre. Une performance liée à l’arrivée au sein du parc des deux pandas Hao Hao et Xing Hui. Quant à l’action, elle a progressé de 233% depuis l’entrée en bourse du parc en 1999.

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