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Les vieux coûtent-ils vraiment trop cher?
La question a été posée mille fois. Et puis, c’est quoi un vieux ? Pour les entreprises, c’est souvent quelqu’un qui a plus de 50 ans. Mais les personnes concernées ne comprennent pas cela, elles qui se sentent encore jeunes et motivées.
Et puis comment dire qu’on est vieux à 50 ans quand notre espérance de vie est aujourd’hui de 86 ans ? La question est d’autant plus saugrenue que le gouvernement, tous les gouvernements occidentaux nous répètent à l’envi que, vu l’augmentation de l’espérance de vie, nous devrons tous travailler un peu plus longtemps et prendre notre pension à 67 ans, voire même un peu plus tard. Du moins si l’on veut sauvegarder le financement de notre sécurité sociale et assurer le paiement des pensions. Bref, la raison voudrait que les personnes de 50 ans et plus soient les piliers de l’entreprise, notamment grâce à leur savoir-faire et à la capacité de transmission qu’ils ont à l’égard des plus jeunes arrivées en entreprise. Mais en réalité, il suffit de regarder autour de soi et de tendre l’oreille pour voir des cas où des personnes de 50 ans et plus sont discriminées sur le marché de l’emploi.
La raison voudrait pourtant que les personnes de 50 ans et plus soient les piliers de l’entreprise…
C’est vrai qu’à cet âge-là, lorsqu’on se retrouve sur le carreau, c’est plus difficile de retrouver un job parce qu’on est victime des a priori: on juge que les plus de 50 ans coûtent trop cher, on a peur de leur passif social, et en plus, on trouve qu’ils ne sont pas assez souples ou flexibles. Bien entendu, une partie de ces critiques est exagérée, mais c’est la réalité du marché. Et c’est la raison pour laquelle deux amis, Jean-Luc Louis et Evelyn Gessler, l’un est ancien patron de l’assureur crédit Euler Hermes et l’autre est la fondatrice de la société de communication Deciders, ces deux personnes ont eu la très bonne idée de fonder une ASBL (1) qui donne leur chance aux plus de 50 ans qui sont à la recherche d’un job.
En résumant fort, l’objectif de cette ASBL est d’aider ces personnes à se remettre en question, à ne pas se résigner à rester sur le carreau. Comment ? En invitant les candidats à participer six mois durant à un programme de cross coaching. En clair, il s’agit de regrouper 5 à 8 personnes autour d’un défi qui peut être la réalisation d’une étude ou le lancement d’une entreprise. En se répartissant les tâches, missions et actions, ces candidats, à force de travailler en commun, retrouvent confiance en eux et se préparent à mieux aborder leur recherche d’emploi.
Au final, ce cross coaching donne d’excellents résultats. Le bilan des deux dernières éditions est éloquent: les uns ont trouvé un job pendant leur stage de six mois et d’autres ont fini par lancer leur propre boîte. Dommage que l’initiative soit limitée à Bruxelles pour l’instant, mais qui sait, cette chronique économique donnera peut-être des idées à certains pour lancer la même initiative en Wallonie ?
(1) ASBL 50sWork in Brussels
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