La start-up liégeoise X-RIS fournit du matériel au FBI
La jeune société liégeoise X-RIS vient de livrer au Federal Bureau of Investigation (FBI) du matériel de détection à rayons x des colis suspects. Un contrat de 450.000 dollars, qui donne un coup d’accélérateur aux activités de cette strartup fondée en 2010.
X-RIS avait été repérée par des agents du célèbre FBI lors d’un salon destiné aux spécialistes du déminage au Canada. La société liégeoise avait alors présenté sa technologie aux Etats-Unis, face à d’autres concurrents américains et israéliens.
C’est finalement elle que le FBI a retenue. La commande a été passée en septembre dernier et livrée fin 2014. “Mais nous attendions le paiement, que nous avons reçu début février, pour communiquer”, explique Nicolas Poelst, co-fondateur et directeur commercial.
Les caisses de X-RIS sont désormais plus riches de 450.000 dollars, le plus gros contrat obtenu à ce jour par cette firme installée à Ans. La technologie mise au point permet de déterminer plus rapidement ce que contiennent des colis suspects. Alors que les procédés existants ont besoin de 10 à 15 minutes pour déterminer le contenu à l’aide de rayons X, la solution liégeoise est capable de modifier plus rapidement les tirs de rayons X pour obtenir une image nette en 20 secondes.
La firme travaille pour des sociétés pétro-gazières, aéronautiques et aérospatiales, dont les laboratoires de recherche de Total. Mais la plupart des noms de ses clients sont tenus secrets. “Nous avons aussi fourni des démineurs français ainsi que des services de contre-espionnage”, précise Nicolas Poelst. Le contrat avec le FBI, leur “référence la plus prestigieuse”, leur a permis de développer de nouveaux projets, “mais nous ne pouvons rien en dire”.
X-RIS emploie actuellement 10 personnes et compte en embaucher 2 ou 3 supplémentaires d’ici la fin de l’année. Son chiffre d’affaires 2014 s’élève à 1,7 millions d’euros. Elle espère atteindre 2 à 2,5 millions d’ici la fin de l’année.