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La lente et inexorable disparition du cash, un phénomène dangereux
Christine Defraigne, la très dynamique présidente du Sénat, a organisé ce lundi 17 octobre un colloque très intéressant sur le respect de la vie privée des citoyens et la protection de nos données personnelles face aux nouvelles technologies.
L’occasion d’écouter plusieurs experts de divers horizons et pour ma part, de revenir modestement sur un phénomène silencieux, qui ne fait pas de vague, mais qui s’il se concrétise un jour pourrait s’avérer très dangereux.
Et ce phénomène, c’est la suppression lente et inexorable du cash dans nos sociétés. Exemples : en Belgique, par exemple, tout paiement au-delà de 3000 euros ne peut plus se faire en cash et doit passer par virement bancaire. En France, comme toujours, le gouvernement se montre excessif, et l’interdiction porte sur tout paiement supérieur à 1000 euros, autant dire rien !
Par ailleurs, en Europe, le billet de 500 euros a été supprimé par la banque centrale européenne sous prétexte qu’il sert également de couverture au terrorisme. C’est oublier que les terroristes utilisent aussi nos routes et notre éclairage public, et qu’il n’est pas question pour autant de les supprimer. C’est aussi omettre, que l’un des terroristes de Paris a acheté sa Kalachnikov via un organisme de crédit, et donc sans cash.
La suppression du cash est pourtant à la mode dans les discours politiques et la révolution numérique ne fait rien pour arranger les choses puisque les paiements se font et se feront de plus en plus virtuellement, via notre smartphone.
Sans le cash, les citoyens seront à la merci des gouvernements surendettés qui pourront d’un coup de clavier bloquer ou taxer leur épargne.
Les festivaliers qui se sont rendus à Tomorrowland ont pu constater que ce festival est 100% sans cash : le bracelet qu’ils ont reçu à domicile et qui donne accès au site servait également de porte-monnaie électronique pour les boissons et la nourriture.
En clair, tout est fait pour décourager l’usage du cash. Les économistes les plus distingués au monde encouragent aussi sa disparition. C’est là que le danger apparait en toutes lettres : sans l’option du cash, les citoyens seront à la merci des gouvernements surendettés qui pourront d’un coup de clavier bloquer ou taxer leur épargne.
Ne rigolez pas, c’est ce qui s’est passé en gros à Chypre, il n’y a pas si longtemps. N’oublions pas que si le cash disparaît les gouvernements pourront aussi plus facilement imposer un taux d’intérêt négatif sur nos comptes d’épargne vu qu’il sera impossible de retirer l’argent de la banque puisque l’argent sera totalement dématérialisé !
Or, un taux d’intérêt négatif n’est rien d’autre qu’un impôt qui ne dit pas son nom et qui n’a pas été voté et débattu au parlement ! Sans oublier qu’une société sans cash est une société qui garde la trace de toutes nos transactions financières même les plus anodines, ce serait donc une société totalitaire.
Dans cette discussion sur la protection de nos données, une discussion qui est majeure aujourd’hui en raison de la révolution numérique, mais également en raison de son usage par les terroristes, nos députés et sénateurs doivent également éviter d’aller vite en besogne. Ils doivent prendre bien soin de ne pas jeter le bébé cash avec l’eau du bain numérique. Ne perdons pas non plus de vue ce que disait Benjamin Franklin, “un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre et finit par perdre les deux”.
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