” Je pars en expédition polaire et j’emporte avec moi : ma Longines. ” Paul-Émile Victor a mené plus de 150 expéditions pour percer les mystères du Grand Nord, avec pour fidèles compagnons de route ses montres et chronographes préférés de la marque au sablier ailé. Longines a en effet toujours fait preuve d’une grande précision et de fiabilité, même dans les conditions les plus extrêmes.
Être reconnu par le grand public au travers de ses seules initiales n’est pas donné à tout le monde, mais c’est le cas de Paul-Émile Victor (1907-1995). Il aurait pu suivre les traces de son père et devenir pipier dans le Jura, mais dans ce cas, il ne serait jamais devenu le célèbre PEV. Peu enclin à la vie confortable de la classe moyenne, il choisit de tracer sa propre route dans la vie.
À l’aise aussi bien sur terre qu’en mer et dans les airs, PEV fait son service militaire dans la marine française, décroche ensuite son brevet de pilote, et montre un goût prononcé pour l’aventure. Il embarque en 1934 sur le Pourquoi-Pas ? pour sa première expédition polaire, en compagnie du charismatique explorateur français Jean-Baptiste Charcot. Lors de cette première aventure arctique, il vit pendant un an avec les Inuits au Groenland et apprend leur langue.
Esquimau parmi les Esquimaux
À son retour, les Français sont séduits par ses récits qui paraissent dans de nombreuses publications, et attendent avec impatience de pouvoir lire la suite de ses aventures polaires. Leur impatience ne sera pas mise à l’épreuve longtemps. En 1936, Paul-Émile Victor traverse le Groenland d’ouest en est, en traîneaux à chiens. Arrivé à l’est, il reste quatorze mois dans une famille Inuit, partageant peines et amour, et ce au sens propre du terme puisqu’il tombe éperdument amoureux de la ravissante Doumidia. ” J’y ai vécu comme un eskimo parmi les eskimos. “
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les talents de PEV sont mis à profit par l’US Air Force. Il s’engage et se voit attribuer le commandement d’une escadrille de recherche et sauvetage de pilotes perdus en milieu polaire pour l’Alaska, le Canada et le Groenland. Il obtient à ce titre la double nationalité franco-américaine.
L’endroit précis, grâce à l’heure précise
Une fois la paix revenue dans le monde, Paul-Émile Victor revient à son ancienne passion et crée les Expéditions Polaires Françaises. Son charisme lui permet de collecter des fonds pour des dizaines d’expéditions polaires.
Au cours de chacune des 150 expéditions scientifiques qu’il a menées pendant trente ans, PEV se fie à la précision et la robustesse des monstres et instruments de mesure Longines. Chaque heure, les montres sont synchronisées par un signal radio, ce qui les rend extrêmement précises et permet de déterminer la position et l’itinéraire avec exactitude en faisant appel à des méthodes de mesure astronomiques.
La différence entre l’échec et la réussite
Jean-Charles Heuberger, un assistant de Paul-Émile Victor, constate avec étonnement que les montres Longines résistent même à l’eau de mer salée. Marcel Ichac, un cinéaste qui accompagne l’expédition, souligne que même 49 jours à -40 degrés n’entament pas leur performance. Paul-Émile Victor est tellement impressionné qu’il écrit une lettre aux horlogers de Longines à Saint-Imier, en Suisse : ” Je me souviens avec émotion des trois chronos Longines que j’avais emportés […] au cours de notre traversée du désert de glace du Groenland en 1936. Ces chronos représentaient la différence entre l’échec et la réussite. “
PEV s’est engagé toute sa vie pour l’homme et la nature. En 1974, il fonde le ‘Groupe Paul-Émile Victor pour la défense de l’homme et de son environnement’, dont font partie des aventuriers et des scientifiques de renom, parmi lesquels l’illustre explorateur des fonds marins Jacques-Yves Cousteau. Paul-Émile Victor décède en 1995 à Bora Bora.