Une semaine chahutée mais positive au final pour les Bourses européennes

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La semaine écoulée a commencé sous le signe de l’espoir et se termine sous le signe de la déception. Que ça soit la Fed, mais aussi les indicateurs conjoncturels chinois et américains, ou encore le mini-sommet européen, rien n’était fait pour donner le moral aux investisseurs cette semaine.

Pourtant le vote pro-austérité des Grecs était de nature a donné le coup d’envoi à une semaine positive pour les marchés d’actions. Il n’en fut rien. Dès lundi, les investisseurs ont préféré s’attarder sur le plan de sauvetage des banques espagnoles, ou plutôt l’absence de véritable plan de sauvetage, plutôt que sur les élections grecques. Le ton était donné. La morosité devrait perdurer tout au long des cinq séances de la semaine.

Jusqu’au mercredi soir, les marchés ont bien espéré un geste fort de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour redonner de l’élan à son économie, mais là encore la déception fut de mise.

Pourtant ce ne sont pas les indicateurs conjoncturels décevant qui ont manqué cette semaine avec entre autre une nouvelle contraction de l’activité manufacturière en Chine pour le huitième mois consécutif en juin ravivant dans la foulée les craintes d’un ralentissement de la deuxième économie mondiale.

En conclusion, une semaine décevant avec en point d’orgue la révision négative des ratings de 15 banques occidentales par Moody’s.

Au final, la performance hebdomadaire des indices européens est toutefois légèrement positive, mais sans grande conviction.

Actions Europe

Du côté des actions, les avertissements sur résultats ont jalonné la semaine que ça soit en Europe ou aux Etats-Unis.

Danone a revu ses prévisions bénéficiaires à la baisse suite à des conditions de marché difficiles. Si le groupe a maintenu son objectif de croissance et celui de cash-flow libre, il table maintenant sur une marge opérationnelle ” en baisse de 50 points de base “, alors qu’elle était attendue ” stable ” précédemment. Cette déconvenue serait due à une contraction de l’activité économique en Europe du Sud et aux coûts élevés des matières premières.

De l’autre côté de l’Atlantique, Procter & Gamble a également révisé à la baisse ses prévisions pour 2012. En temps de crise les consommateurs regardent de plus près à la dépense et favorisent les sous-marques moins coûteuses.

Notons par ailleurs le profit warning de Roularta (coté à Bruxelles) qui a également dû revoir sa copie 2012 suite à un marché publicitaire déprimé.

Cette semaine fut par ailleurs très ” parisienne ” avec une nouvelle stratégie pour Peugeot et une restructuration pour Air France KLM.

Peugeot, le plus européen des constructeurs automobiles, a annoncé cette semaine sa volonté de conquérir des marchés à forte croissance, en d’autre termes de placer de nouveaux modèles sur les marchés émergents. Ce virage stratégique a plu aux marchés qui ont poussé le titre vers le haut.

Air France KLM a pour sa part fait état d’un plan stratégique visant à rétablir sa profitabilité, ce qui devrait passer par la suppression de 5.000 postes.

Actions Belges

Semaine mouvementée pour les actions bancaires européennes. Brièvement soulagées par l’issue des législative grecque qui s’est soldé par une courte victoire des pro-austérité, elles ont rapidement renoué avec une nervosité exacerbée par des adjudications espagnoles réussies mais à des taux d’intérêts bien trop élevés. KBC termine la semaine sur un bilan positif, tandis que BNP Paribas n’a rien perdu mais rien gagné non plus sur cette semaine ponctuée par la baisse de son rating auprès de Moody’s vendredi.

Par ailleurs, malgré une semaine en dent de scie durant laquelle les valeurs cycliques ont eu l’occasion de reprendre leur souffle, au final ce sont quand même à nouveau les actions défensives qui tiennent le haut du panier. Delhaize et Elia s’offrent un beau score sur ces cinq dernières séances.

Etats-Unis

La Fed n’a pas réussi à rassurer les investisseurs en indiquant vouloir poursuivre son plan ” Twist “. Après plusieurs indicateurs conjoncturels décevants, dont l’immobilier qui montre à nouveau des signes de faiblesses, les marchés tablaient sur un geste fort ou du moins un discours musclé de la Fed, mais il n’en fut rien.

Les indices américaines affichent une performance hebdomadaire teintée de rouge.

Karine Huet

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