Une BCE sans saveur pour les marchés

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Les principales Bourses européennes avaient le moral en berne ce jeudi en fin de séance, après des indicateurs américains contrastés et une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) sans grande surprise.

Très suivie comme chaque mois, la réunion de la BCE n’a pas surpris les marchés en laissant son taux directeur inchangé à 0,75%. Interrogé sur la récente hausse de l’euro, le président de la BCE Mario Draghi a estimé qu’elle traduisait un retour de la confiance dans la zone euro, en rappelant que son institution n’avait pas d’objectif en terme de taux de change.

EUROPE : Sanofi – Alcatel Lucent

Aux actions, le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé jeudi un bénéfice net consolidé en recul de 12,8% en 2012, comme anticipé en raison de plusieurs expirations de brevets importants aux États-Unis. Le groupe a néanmoins enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 4,7% à 34,9 milliards d’euros. Pour 2013, Sanofi prévoit un bénéfice par action stable voire en baisse de 5% à taux de change constants par rapport à 2012. Ces chiffres et perspectives n’ont pas plu aux investisseurs qui ont sanctionné le titre.

Les chiffres de l’équipementier en télécommunications Alcatel Lucent ne sont pas plus brillant avec une perte nette de 1,3 milliard d’euros en 2012, et des ventes en baisse de 5,7% à 14,4 milliards. Par contre, les investisseurs semblent se réjouir de la prochaine démission de son directeur général Ben Verwaayen, et d’un carnet de commandes bien rempli pour 2013.

EUROPE : Daimler – Monte Paschi

Par ailleurs, Daimler a terminé son exercice 2012 sur un résultat net record de 6,1 milliards d’euros (5,71 euros par action), soit une hausse de 8%. En 2013 les ventes du groupes devraient encore croître mais les résultats devraient être mis sous pression par la hausse des investissements et de la R&D (recherche et développement) . Des mesures d’économies ont été annoncées pour équilibrer les comptes. Des mesures bien accueillies par le marché.

Dans le secteur bancaire, Monte Paschi reprenait des couleurs à la Bourse de Milan après avoir dit que le montant définitif des pertes relatives à des opérations sur dérivés entre 2006 et 2009 était de 730,3 millions d’euros à la fin de 2012, avant prise en compte de tout impact fiscal.

BRUXELLES : Umicore – Nyrstar

A Bruxelles, Umicore buvait la tasse après avoir fait état d’un bénéfice en recul de 10% à 275 millions d’euros, et un bénéfice par action en baisse de 8% à 2,47 euros. Le groupe s’est en outre montré très prudent sur ses perspectives d’avenir.

A contrario, Nyrstar était en forme olympique malgré des chiffres peu reluisant. Son chiffre d’affaires s’élève à 3,07 milliards d’euros, en baisse de 8%. Et, le groupe affiche une perte de 95 millions d’euros au terme de 2012. Néanmoins le management garde le sourire et compte redresser la barre à coup de nouvelles coupes dans les coûts. De 15 à 20% des emplois devraient être supprimés.

BRUXELLES : Barco-Rosier

Hors indice, le beau bulletin de Barco n’a pas reçu un accueil favorable du marché. Pourtant son revenu net pour 2012 s’élève à 94,2 millions d’euros, en augmentation de 24,3 % par rapport aux 75,9 millions d’euros de 2011, et son dividende devrait passer de 1,10 euro à 1,40 euro.

Toujours hors indice, Rosier pourrait prochainement quitter la Bourse bruxelloise. Le chimiste autrichien Boralis aurait entamé des discussions exclusives avec le Français Total sur une reprise de ses 56,9% dans Rosier. Si ces discussions aboutissent, une offre sur les parts restantes devrait suivre.

ETATS-UNIS

Wall Street a débuté la séance en légère baisse jeudi, les investisseurs digérant des données mitigées sur l’économie américaine après l’annonce que la Banque centrale européenne allait laisser son taux directeur inchangé.

Les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des chiffres publiés par le département du Travail, mais moins qu’attendu par les analystes. Et, le ministère a revu en hausse le nombre de nouveaux chômeurs recensés pendant la semaine précédente. En outre, la productivité des entreprises a enregistré au dernier trimestre 2012 son plus fort recul depuis près de deux ans, baissant de 2,0% en rythme annualisé par rapport au troisième trimestre, où elle avait bondi de 3,2%.

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