TiGenix proche du grand saut

Son traitement expérimental Cx 601 bénéficie de nouveaux commentaires positifs avant les résultats d’une étude de phase 3 cruciale pouvant préfigurer une commercialisation dès l’année prochaine.

Les thérapies cellulaires

TiGenix est spécialisé dans les thérapies cellulaires, une niche en plein développement et suscitant l’intérêt des plus grands laboratoires comme Novartis qui leur a dédié une division entière au sein de ses activités. La biotech louvaniste s’est recentrée sur les traitements allogéniques, c’est-à-dire produits à partir des cellules souches d’un donneur universel. Dans le cas des traitements autologues, les cellules souche de chaque patient sont utilisées, ce qui requiert davantage de manipulation (et donc plus de coûts).

Concentré sur 2 programmes

TiGenix s’est recentré ces dernières années sur 2 programmes. Le Cx 611 est développé en phase 2 contre la polyarthrite rhumatoïde réfractaire, avec des résultats interprétés différemment par la société et les marchés jusqu’à présent, ainsi que contre le sepsis sévère. Cette phase 1 est jugée à risque mais revête un important potentiel, il n’existe en effet pas de traitement réellement efficace contre cette maladie affichant un important taux de mortalité (de l’ordre de 40%). Enfin, le Cx601 fait l’objet d’une étude de phase 3 contre les fistules périanales (patients atteints de la maladie de Crohn). Les tests ont jusqu’à présent été concluants et un succès en phase 3 permettrait à TiGenix d’introduire une demande de commercialisation en Europe dès le début de l’année prochaine. Le potentiel de ventes à long terme peut être évalué en centaines de millions par an pour l’Europe et les États-Unis.

Une expérience acquise à la dure

TiGenix a déjà l’expérience du processus de mise sur le marché, ayant commercialisé le premier produit de thérapie cellulaire en Europe en 2009 avec le ChondroCelect. Ce dernier n’a toutefois pas répondu aux attentes, ayant été recalé par la FDA américaine et peinant à être remboursé en Europe en raison notamment de son coût très élevé s’agissant d’un traitement de type autologue. La société biotechnologique affiche ainsi une trésorerie limitée la contraignant à réussir au moins un de ses deux programmes actuels pour poursuivre ses activités.

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