L’abus de courtage nuit au rendement

© IMAGEGLOBE

Si les coûts ont diminué, l’augmentation des transactions réalisées pénalisent les rendements.

L’apparition des courtiers en ligne dans le paysage belge de l’investissement a provoqué une forte baisse des coûts. Certes, mais la médaille a son revers. Le choix de l’investisseur belge ne se limite plus aux actions, obligations ou fonds. L’offre croissante de formules d’investissement (options, turbos, futures, FOREX…) présente de grands risques pour l’investisseur inexpérimenté. Sur certains produits, les leviers sont élevés, et les positions peuvent céder du jour au lendemain. Un levier de x signifie que lorsque l’actif sous-jacent – par exemple un indice boursier – augmente de 1 %, le produit financier grimpe de x %. Ce mécanisme fonctionne également en sens inverse, ce qui fait que les pertes peuvent rapidement s’alourdir. Il est également possible d’emprunter de l’argent pour investir (négoce de titres à découvert). La combinaison d’un emprunt de fonds et d’un effet de levier dégage un potentiel de gains importants, mais aussi de lourdes pertes.

Cette diversité de choix peut également inciter à faire des ” paris ” sur de nombreuses petites positions. Ces positions – souvent limitées à mille euros – ont, chacune, trop peu d’impact pour orienter le portefeuille global dans une direction donnée. Un gain important sur une position est trop souvent contrebalancé par de nombreuses petites pertes sur d’autres. Le seul à s’enrichir est alors l’intermédiaire. Reste que le nombre des transactions fait rapidement exploser les coûts (voir tableau ” Résultats des simulations “). C’est ainsi qu’une étude américaine de 2001, qui a suivi les performances de 35.000 portefeuilles de placement entre 1991 et 1997, a montré que la négociation répétée des actions avait entraîné des performances annuelles de 2,65 %. A cela s’ajoute encore la taxe boursière (TOB), qui a renchéri le placement (lire l’encadré sur la taxe TOB).

MN

Partner Content