Epargne : “La concurrence ne faiblit pas !”, selon Fortis Banque

Les baisses des taux opérées par la Banque centrale européenne obligent les banques (d’épargne) à réduire les rémunérations proposées sur les comptes d’épargne. Cash a mené une enquête exclusive auprès de 25 banques afin de déterminer combien vos économies vous rapporteront encore après le 1er avril.

Depuis le début de la crise financière, le marché des comptes d’épargne est devenu fortement concurrentiel. Les relèvements des taux décidés au préalable par la Banque centrale européenne (BCE) afin de lutter contre l’inflation ont déclenché une véritable guerre des taux, à laquelle même les grandes banques n’ont pas échappé. A présent que le risque d’inflation s’est amenuisé, la BCE a entamé une succession de baisses des taux destinées à soutenir l’économie. Car s’il dessert l’épargnant, un taux de base plus bas incite le consommateur à emprunter davantage. Désormais, il faudra donc se satisfaire d’un taux de base maximal de 3 % (plus 1,5 % de prime de fidélité) au lieu des 4,25 % actuels. Et un taux de base maximal de 3 % ne signifie pas nécessairement que votre compte d’épargne vous rapportera effectivement 3 %. La rédaction de Cash a mené une enquête exclusive auprès de 25 banques afin de déterminer ce que votre compte d’épargne vous rapportera encore à partir du 1er avril.

Première conclusion : la concurrence semble rester vive dans le secteur. “Il ne faut pas s’attendre à ce que la concurrence faiblisse, avance Barbara Roels, responsable épargne et placement chez Fortis Banque. Le taux actuel de la BCE, ramené à 2 % depuis le 15 janvier 2009, laisse une grande marge de manoeuvre aux acteurs (la loi autorise 3 % plus 1,5 % de prime de fidélité).” Fortis veut rester compétitif sur ce marché. Hormis les campagnes promotionnelles en cours (qui proposent une prime d’accroissement majorée de 2 % jusqu’à fin avril 2009), le taux proposé par Fortis Banque sur son compte d’épargne traditionnel est conforme à la nouvelle législation. “Les éventuelles modifications de taux devront par conséquent être considérées comme des corrections normales en fonction de l’évolution des marchés financiers. Elles seront communiquées en temps utile aux clients et à la presse.”

“La concurrence des taux de 2008 doit être vue dans un contexte de courbe des taux inversée, avec des taux à court terme relativement élevés et des taux à long terme plus bas. Depuis l’automne dernier, cette courbe des taux inversée évolue chaque jour, avec, au final, une baisse rapide des taux à court terme. En cas de période de baisse des taux d’intérêt, les épargnants ont tout intérêt à étaler leurs économies sur plusieurs échéances et à placer l’argent dont ils peuvent se passer dans l’immédiat dans des produits sur moyen terme à long terme.”

Etienne Langerwerf, Ken Van Weyenberg

(Lisez notre enquête exclusive dans le numéro de Cash daté du 29 janvier 2009.)

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