Dexia finalise son démantèlement

Ce jeudi 31 janvier n’est pas une date anodine pour Dexia puisqu’il marque la cession définitive de Dexia Municipal Agency à la Société de Financement Local (Sfil), une nouvelle entité détenue à 75% par l’État français.

Tenant compte de la vente en cours de Dexia Asset Management (l’accord devant être exécuté en mars) et des cessions déjà finalisées de (notamment) Dexia Belgique (devenu Belfius), de DenizBank, de RBC Dexia Investor et désormais,de Dexia Municipal Agency (principale filiale dans le financement des collectivités locales), le groupe Dexia n’héberge plus qu’une seule activité opérationnelle : Dexia Crédit Local. Cette dernière fournit des services financiers aux collectivités en France et à l’étranger.

Dans les années à venir, Dexia Crédit Local devra détisser les liens financiers qui l’unissent encore à la Sfil et pourrait également céder ses petites filiales opérationnelles (Sofaxis, Dexia Sabadell, DKD, CrediOp…). Pour le groupe dans son ensemble, la priorité est toutefois désormais de sécuriser les financements. L’essentiel du bilan est en effet constitué de produits financiers (environ 180 milliards sur un total de 250 milliards) liés à des activités cédées ou arrêtées.

Pour l’investisseur, il est donc plus que jamais délicat de se faire une idée de la valeur de Dexia qui repose désormais essentiellement sur un portefeuille de produits financiers peu liquide, difficilement valorisable et que le groupe ne peut vendre actuellement au risque de subir d’importantes pertes.

Cédric Boitte

www.accioz.be

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