Le groupe postal se distingue ce jeudi sur Euronext Bruxelles grâce à l’annonce d’un bond de son bénéfice au cours des trois premiers mois de l’année en données normalisées.
En termes de chiffre d’affaires, Bpost a enregistré une croissance de 1,4% en normalisé à 626,7 millions grâce à la croissance de 31% enregistrée dans les paquets (chiffre d’affaires de 73,4 millions). Au niveau du courrier, les volumes restent en baisse (-5%), un recul que les hausses de tarifs n’ont pu qu’atténuer.
Le succès de Bpost provient toutefois à nouveau d’une stricte gestion des coûts qui n’ont progressé que d’un pour cent. La marge opérationnelle est ainsi passée de 22,5% à 24,3% et le bénéfice net normalisé a bondi de 16,6% à 98,9 millions.
En chiffres bruts, tous les indicateurs sont dans le rouge en raison de la plus-value de 14,6 millions réalisée en janvier 2013 sur la vente de Certipost. On notera toutefois que Bpost n’a pas éliminé des chiffres normalisés l’impact de plusieurs petites acquisitions jugées non-significatives (impact inférieur à 20 millions dans les résultats).
Structurellement, Bpost fait face à plusieurs défis comme l’éventuelle arrivée d’un concurrent (le marché est ouvert depuis 2011 mais sans réelle concurrence), la réduction des subsides pour ses missions de service public et l’éventuel développement d’un réseau de livraison de colis propre par les grands acteurs du commerce en ligne comme Amazon (dont les coûts de livraisons représentent près de 10% du chiffre d’affaires au niveau mondial).
Cédric Boitte
