AB InBev perd de sa superbe

© REUTERS

Le premier brasseur mondial semblait ignorer la crise jusqu’il y a un mois, le titre poursuivant sur sa lancée malgré la chute des Bourses. Quelques grains de sable sont toutefois venus enrayer la mécanique ces dernières semaines.

Le premier couac subi par AB InBev était surtout symbolique. Alken Maes, filiale de Heineken (troisième brasseur mondial), a en effet porté plainte début mai contre le groupe belgo-brésilien pour pratiques malhonnêtes et violation de la marque en raison des ressemblances entre la cannette de Maes et l’emballage de la nouvelle Jupiler Blue.

Ce lundi, le quotidien néerlandais De Telegraaf annonce que l’association sectorielle horeca aux Pays-Bas a saisi la justice contre AB InBev, Heineken, Grolsch et Bavaria pour formation de cartel entre 2007 et 2011. Une pratique persistance outre-Moerdijk puisqu’en 2007, la Commission européenne avait déjà condamné Heineken, Grolsch et Bavaria à une amende de 273 millions EUR pour entente frauduleuse entre 1996 et 1999. AB InBev avait alors profité de la clémence de la Commission car elle avait dénoncé le cartel néerlandais.

Ce qui pourrait finalement coûter le plus cher au premier brasseur mondial est toutefois la probable hausse des taxes sur le prix de la bière au Brésil. Ambev, la filiale locale d’AB InBev, devrait relever ses prix de l’ordre de 5% afin de neutraliser l’impact des taxes sur ses marges. Cela risque évidemment de peser sur les ventes du groupe dans un des deux pays où il écoule le plus de bière.

Tenant compte des ratios de valorisation assez tendus et du relèvement attendu des taxes au Brésil en octobre, le potentiel d’AB InBev apparait assez limité.

Cédric Boitte

AccioZ

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content