Après le foie, Sequana Medical s’attaque au cœur

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Après l’annonce concernant le DSR 2.0, l’action Sequana Medical a pris de la hauteur, pour retomber ensuite. Pourquoi?

Le 8 février, le titre Sequana Medical a gagné 15% après l’annonce de la réussite des essais sur animaux avec le DSR 2.0, le perfusat breveté de 2e génération que la biotech gantoise entend tester au 2e trimestre lors de son premier essai clinique américain de phase I/IIa (Mojave) sur des patients souffrant d’insuffisance cardiaque et présentant une accumulation persistante de liquide. Le DSR 2.0 présente un meilleur profil thérapeutique et de sécurité que le DSR 1.0, utilisé jusqu’ici, et peut générer des revenus récurrents intéressants avec une marge élevée ; il est donc crucial dans le traitement de l’insuffisance cardiaque. L’an dernier, l’étude Sahara Desert a montré une amélioration nette et durable de l’état cardio-rénal des patients, outre l’élimination efficace et sûre du liquide accumulé. Le DSR pourrait donc devenir un traitement de fond de l’insuffisance cardiaque, avec un risque de décès réduit de 75% un an après le traitement.

Les premiers résultats de Mojave sont attendus d’ici décembre, les résultats complets, au 2e semestre de 2024. Sequana Medical espère ensuite trouver un partenaire pour poursuivre le développement.

Sur le volet hépatique, Sequana attend la publication, au 2e semestre, des résultats d’une étude américaine sur les préférences des patients relatives au dispositif alfapump, qui entreront en ligne de compte pour la demande d’autorisation auprès de l’agence américaine des médicaments (décision attendue en 2024). Sequana se chargera elle-même de la commercialisation dans les 90 principaux centres de transplantation hépatique aux Etats-Unis. Enfin, la biotech espère présenter des données cliniques lors d’un important congrès sur le foie en 2023.

Le marché, toutefois, se concentre surtout sur le besoin de financement supplémentaire de Sequana. Le cash-flow disponible (18,9 millions d’euros au 31 décembre) est suffisant jusqu’à l’été. Si l’alfapump est approuvé outre-Atlantique en 2024 pour le foie, il pourrait être rentable fin 2026. Un partenariat concernant le programme d’insuffisance cardiaque, peut-être dès 2024, pourrait définitivement balayer les craintes relatives au financement. L’action, fortement sous- valorisée, reste digne d’achat. Pour l’investisseur patient et conscient du risque (rating 1C).

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