Sicafi Home Invest: Qui se cache derrière la révolution de palais ?

Xavier Mertens, l’administrateur délégué en place depuis douze ans, et Guy Van Wymersch, le Président du Conseil d’administration, par ailleurs General Manager d’Axa Real Estate, ont été ‘démissionnés’ hier soir. Le motif de cette double décapitation dite ‘consentie’ est encore inconnu.

Hier, très tardivement, à l’issue d’un conseil d’administration peu ordinaire, Home Invest Belgium annonçait par un communiqué laconique “la de?cision de Monsieur Xavier Mertens, CEO, de quitter prochainement la socie?te?”, la direction temporaire de la Sicafi belge étant confiée au management exe?cutif compose? de Jean-Luc Colson (CFO), Filip Van Wijnendaele (COO) et Alexander Hodac (CCO) jusqu’a? la nomination d’un nouveau CEO?. Cette ‘de?mission’ de Xavier Mertens , aux commandes depuis douze années, prendra officiellement effet au 15 janvier prochain. Guillaume Botermans devient quant à lui Pre?sident ad interim.

Dans la foulée, le même communiqué annonçait de manière tout aussi laconique la démission de Guy Van Wymersch-Moons, pre?sident du conseil d’administration et représentant d’AXA (14,17%) au C.A., et celle de Luc Delfosse (ex-IVG, ex-Wilma), administrateur indépendant.

Interrogé par nos soins, Xavier Mertens se refuse à tout commentaire sur les raisons de cette ‘révolution de palais’ peu commune pour une société immobilière cotée. Il se borne juste à fermer deux portes : une éventuelle OPA (ou autre opération du genre) n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant et aucune faute grave n’a été commise par les principaux intéressés. Mieux : les derniers résultats engrangés sont excellents et en forte croissance sur un an (+10%). S’il renvoie à la nouvelle direction pour tout autre commentaire sur le fond, Xavier Mertens parle néanmoins “d’énorme surprise de sa part”…

Du côté de Home Invest Belgium, Caroline Maddens, la responsable juridique, est plus laconique encore sur ce double désaveu évident adressé à deux ténors du monde immobilier bruxellois et se contente de renvoyer au communiqué factuel.

Il semble néanmoins que la manoeuvre ne puisse venir que de la famille Van Overstraeten, dont le Groupe est actionnaire de référence (25,45%). Les motivations de cette double éviction ne devrait sans doute pas tarder à se manifester dans les faits, notamment via le choix du nouveau CEO. Pour compléter le tableau, on ajoutera encore qu’Arco Group et les Assurances Fédérales figurent également au rang des actionnaires minoritaires qui ‘comptent’ : à eux deux, ils ‘pèsent’ actuellement plus de 6%. Le free float, lui, flirte avec les 47%.

Philippe Coulée

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