OPA de Brookfield sur Befimmo

BefimmoUne OPA amicale soutenue par le management et les deux plus gros actionnaires. © Belgaimage

Befimmo peut s’apprêter à dire adieu à la Bourse.

La société RE Invest Belgium a en effet lancé une OPA sur la SIR (société immobilière réglementée) bien connue de la cote bruxelloise. Et ce, au prix de 47,50 euros par action, soit une prime d’environ 50% par rapport au dernier cours de clôture de Befimmo avant l’annonce de l’OPA (autour de 31 euros).

L’opération est amicale. Le management et les deux plus gros actionnaires de Befimmo, à savoir Axa Belgium et AG Finance qui détiennent ensemble 15,2% du capital de la SIR, soutiennent l’offre. “Nous sommes ravis que Brookfield reconnaisse la valeur et la qualité de notre portefeuille, le dévouement de notre équipe et les opportunités de croissance de Befimmo, indique Jean-Philip Vroninks, CEO de Befimmo, dans un communiqué détaillant l’opération. Nous pensons que cette opération représente la meilleure voie qui s’offre à Befimmo pour bénéficier d’un partenariat stratégique avec un des investisseurs immobiliers les plus expérimentés à l’échelle mondiale alors que nous naviguons sur le marché immobilier de bureau en pleine évolution.”

Derrière RE Invest Belgium se cache le groupe canadien Brookfield, géant mondial de l’asset management, totalisant 690 milliards de dollars d’actifs sous gestion dans l’immobilier, les infrastructures, les énergies renouvelables et le private equity. D’où son intérêt pour le portefeuille de Befimmo, valorisé à 2,8 milliards d’euros, constitué principalement d’immeubles de bureaux (61) et d’espace de coworking (8), implantés dans les principales villes belges et au Luxembourg.

Pour Frank Vranken, l’opération n’a absolument rien de surprenant. “Befimmo affiche une décote et des dividendes en baisse depuis longtemps. Les investisseurs ont de sérieux doutes sur la rentabilité de certains projets. L’OPA a clairement pour objectif de racheter des bâtiments en dessous de leur valeur et de sortir Befimmo de la Bourse. Chaque SIR qui affiche une telle décote risque ce genre de sort et de squeeze out“, précise le chief investment officer de la banque Edmond de Rothschild.

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