La Panne: marge de négociation quasi nulle

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Une forte demande persistante et une offre limitée mettent le marché pannois sous tension.

“L’activité est à son comble. Jamais je n’ai vécu pareille situation pendant mes 20 ans de carrière à la côte.” Frederick Van de Kerckhove d’ERA Servimo La Panne n’en revient pas du “rush foncier” observé dans la station. L’engouement s’est déclaré dès la fin du premier confinement en 2020, se souvient-il. “Les candidats acheteurs ont défilé non-stop tout l’été. L’effervescence n’a pas cessé depuis lors et ne semble pas près de retomber.”

Le retour des bungalows

Même les biens autrefois peu prisés reviennent à l’avant-plan, constate Frederick Van de Kerckhove. “Prenez par exemple les bungalows dans les parcs de vacances, dit-il. Après avoir connu un succès retentissant dans les années 1980-1990 sur le littoral occidental, ils sont tombés en désuétude début 2000 et trouvaient difficilement preneurs. Ils reprennent des couleurs aujourd’hui et s’écoulent relativement bien. Les acquéreurs sont généralement des personnes âgées à la recherche d’un pied- à-terre à la mer, notamment pour accueillir leurs petits-enfants.”

Pour Frederick Van de Kerckhove, La Panne revit. “La commune a beaucoup investi, notamment dans l’infrastructure routière et cycliste, une stratégie qui s’avère payante aujourd’hui”, ajoute-t-il. Les investissements de Studio 100 à Plopsaland contribuent également à la popularité de La Panne, d’après lui. “Les biens à proximité de Plopsaland sont assez recherchés”, poursuit-il.

La Panne: marge de négociation quasi nulle

Rebond des prix du neuf

Comme l’offre relativement limitée peine à satisfaire l’énorme demande persistante, les vendeurs sont en position de force dans les négociations. “De nombreux biens partent au prix demandé, constate Frederick Van de Kerckhove. Ce qui équivaut de facto à une augmentation des prix de 5 à 8%.” D’où une certaine nervosité du côté des acheteurs. “Certains veulent acheter coûte que coûte, indique l’agent immobilier. Quand vous avez déjà fait une offre par cinq fois sans obtenir ce que vous voulez, vous avez du mal à garder la tête froide.”

La situation tendue à La Panne ne pousse pas les prix à la hausse dans les statistiques des notaires, pour le moment du moins. Sur base annuelle, le prix médian des appartements pannois s’est valorisé de 2,7% à 190.000 euros. La Panne conserve ainsi son titre de marché immobilier le moins cher de la bande côtière occidentale.

Sur le marché du neuf, les prix vont crescendo. Le bureau d’études de Crombrugghe & Partners fait état d’une majoration de 8,9% à La Panne, soit la deuxième plus forte hausse des communes côtières après Bredene (+ 9,7%). Avec un prix de 3.350 euros/m2, La Panne reste toutefois une des localités les moins onéreuses de la mer du Nord en termes de bâti neuf.

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