Ces pays où l’immobilier flambe

Avec des prix en hausse de 20,1% sur un an, Hong Kong trône en tête du classement. Les chinois les plus fortunés se sont rués sur le marché immobilier de l’île de Hong Kong, faisant flamber les prix déjà très élevés. Dans ce petit territoire surpeuplé, l’offre restreinte bénéficie d’une demande en augmentation constante, et de taux d’intérêt particulièrement bas, à 0,5% depuis décembre 2008. Pour contenir les risques de surchauffe, le gouvernement tente de juguler la spéculation immobilière en imposant désormais une taxe pouvant aller jusqu’à 15% sur les biens revendus 2 ans après leur acquisition.
Sur la deuxième marche du podium, la Lettonie a vu ses prix immobiliers croître de 16,9% en un an. Alors que pendant la crise financière, les prix avaient chuté de 70%, le marché a rebondi très haut, à la faveur d’une nouvelle disposition légale en vigueur depuis 2010. Cette loi permet à toute personne qui investit dans un bien immobilier pour un minimum de 70 000 euros de devenir résident de l’Union européenne.
Avec des prix en hausse de 16,2% en un an, Israël est le troisième pays qui a connu la plus forte flambée. C’est un des marchés les plus actifs de la planète. Il est animé par la très forte demande en provenance d’Amérique du Nord et de Juifs européens à la recherche de résidences secondaires. La frénésie du marché est alimentée par la pénurie de propriétés et le faible niveau des taux d’intérêt.
Les villes de Shanghai et Pékin ont vu leurs prix croître de 15,3% en un an. Cherchant à placer son épargne, la classe moyenne chinoise s’est ruée sur les biens immobiliers. Cette vertigineuse flambée des prix inquiète les autorités chinoises qui redoutent un brusque retournement du marché. Pour freiner l’escalade, le gouvernement a augmenté la mise de fonds initiale pour l’achat d’une résidence secondaire à Shanghai et à Chongqing. Il a aussi agi sur les taux d’intérêt, en les relevant à deux reprises en 2010.
Cinquième plus forte progression, le marché immobilier à Singapour a progressé de 14%. Durement touché par la crise de 2008-2009, le pays s’est redressé assez rapidement grâce notamment au plan de relance gouvernemental. La reprise s’est accompagnée d’une forte hausse des prix immobiliers qui inquiète les autorités. Et Singapour a adopté toute une série de mesures pour limiter la spéculation immobilière.
Avec une augmentation de 9,9% des prix de l’immobilier, l’Autriche est sixième du palmarès. Frappée de plein fouet par la crise financière mondiale, l’Autriche s’est redressée dès 2010. À l’image de son économie, son marché immobilier est sorti lui aussi de l’ornière, porté notamment par la forte demande des investisseurs institutionnels.
Numéro 7 du classement, la France a vu ses prix progresser de 9,5%. Les prix moyen de l’immobilier poursuivent leur ascension, portés par le marché parisien toujours plus florissant, et la faiblesse des taux d’intérêt. Alors que les prix ont augmenté de seulement 1,5% dans tout l’Hexagone, ils ont grimpé en flèche de 15,7% dans la région parisienne, selon la Fnaim. Mais l’embellie pourrait se ralentir. Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, estime que les prix pourraient pâtir du renchérissement du coût du crédit en raison de la hausse des taux d’intérêt dans la zone euro.
L’Inde a vu ses prix croître de 8,9%, elle est huitième du classement. Dans une économie en pleine croissance, la population, toujours plus nombreuse, et dont les revenus ont considérablement augmenté, ne trouve pas à se loger. Pour contenir la flambée des prix, le gouvernement indien a augmenté son taux d’intérêt de référence.
Les prix de l’immobilier en Pologne ont augmenté de 8,1%, plaçant le pays en neuvième position. La vigueur des prix est portée par une demande accrue des consommateurs qui voient leur niveau d’emploi et de salaires progresser.
Avec une augmentation de 7,8% de ses prix immobiliers, le Danemark est dixième du classement. Frappé par la crise financière mondiale, le marché danois a subi une sévère crise en 2008 et 2009. Il s’est redressé au cours de l’année passée. Mais l’embellie pourrait être de courte durée avec la hausse des taux intérêt de la BCE au début du mois d’avril 2011.
Autre scénario aux Etats-Unis… Les prix ont reculé de 4,1%. Et la confiance des ménages mise à mal par la hausse des prix de l’essence et de l’alimentaire n’augure pas d’une reprise prochaine du marché.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici