Zalando préfère les Pays-Bas à la Wallonie pour son centre de logistique

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La Wallonie n’a pas été retenue par le géant allemand de l’e-commerce Zalando pour implanter son nouveau centre de logistique, qui lui a préféré les Pays-Bas, rapporte L’Echo mardi.

En négociation depuis 2 ans avec Zalando, la Wallonie a été écartée en fin de course. Trois arguments sont avancés, selon les informations de L’Echo: le coût de la main d’oeuvre plus chère en Wallonie qu’aux Pays-Bas, une législation sur le travail de nuit trop contraignante en Belgique, des inquiétudes sur le climat social en Wallonie.

Le site de Dour – sur lequel un permis unique avait déjà été accordé – semblait idéalement situé pour les projets de Zalando. Il aurait permis de créer 1.500 emplois directs dans cette région de la Wallonie.

Zalando n’a pas souhaité faire le moindre commentaire. Ecartés des discussions depuis le début des négociations, les politiques tentent maintenant une réunion de la dernière chance avec les allemands.

Une décision “irrespectueuse” et “incohérente”

Le bourgmestre ff de Dour, Vincent Loiseau, qualifie mardi la décision de Zalando de ne pas s’installer à Dour d'”irrespectueuse” et “incohérente”.

“C’est triste d’en arriver là”, réagit Vincent Loiseau. “Je trouve irrespectueux de la part de cet investisseur d’avancer seulement maintenant l’argument du coût du travail alors que l’intercommunale IDEA, la commune et le développeur à qui l’investisseur avait confié le dossier ont communiqué très vite les conditions de notre marché du travail. L’argument du prix de ce marché aurait pu être sorti il y a près de deux ans.”

Le choix est aussi incohérent aux yeux du bourgmestre de Dour. “Cette société avance des arguments de développement durable alors qu’elle va installer aux Pays-Bas son nouveau centre logistique qui a pour objectif d’approvisionner plus vite les marchés belge et français. Je ne comprends donc pas son choix qui implique des transports plus longs.”

Des démarches avaient été lancées à Dour, où le zoning devait accueillir la nouvelle plateforme. “Un parking de 1.800 places était envisagé, ce qui impliquait de nouvelles voiries. Des démarches avaient ainsi lancées au niveau administratif et budgétaire”, a encore indiqué Vincent Loiseau, qui veut néanmoins rester positif. “Les délais imposés par l’investisseur avaient été très courts et je veux souligner que tous les intervenants, notamment la Région, la commune et l’intercommunale, ont fait face. Ce dossier ne veut donc pas dire que nous sommes devant une fatalité. Il a au moins montré que nos forces vives savent se mobiliser très vite dans ce genre de contexte.”

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