Un retour difficile pour Zaventem

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L’attentat est un souci pour l’aéroport, qui a perdu au moins une semaine de trafic, soit plus de 200.000 passagers, les droits de trafic, les redevances passagers et les recettes commerciales y afférant, et continuera à en perdre après la réouverture, la capacité d’accueil étant réduite à 20%.

Le redémarrage constitue un défi, mais Brussels Airport possède deux atouts : il est assuré contre les attentats et bénéficie d’une bonne santé financière (bénéfice de 57 millions nets sur 495 millions d’euros de vente en 2014), souvent meilleure que celle de ses clients.

Brussels Airport en quelques chiffres :

Un retour difficile pour Zaventem
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Un troisième choc en 20 ans

L’attentat pourrait faire reculer la fréquentation de Brussels Airport en 2016.

Il avait subi deux autres chocs : en 2001, avec la faillite de la Sabena, et en 2009, avec la crise financière.

23.460.000 de passagers. Dont 1.711.849 en mars (2015)

84.139 tonnes de fret (2015)

Un retour difficile pour Zaventem
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Quasi 1% de l’emploi en Belgique

L’aéroport de Zaventem représente un emploi total de 38.288 personnes : 17.463 dans des activités directement liées à l’aérien, 20.825 en indirect (fournisseurs de l’aéroport, des compagnies). Soit quasi un pour cent de l’emploi total du pays (données rapport BNB 2014).

3 milliards de valeur ajoutée

L’activité économique générée par Brussels Airport dépasse légèrement 3 milliards d’euros, dont 1,452 milliard en activités directes (compagnies aériennes, handling, etc.).

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L’impact sur le fret

L’activité fret a été maintenue durant la période d’arrêt. Ce sont quasi les seuls avions qui volent depuis l’attentat car la zone cargo est située loin de l’aérogare des passagers. Le fret représente 489.000 tonnes en 2015, en croissance. Les vols full fret ne sont pas affectés, en revanche le fret de soute des avions passagers est touché, et représente tout de même le tiers du fret (144.000 tonnes).

Magasins et horeca

La fermeture de l’aéroport du 22 mars au 2 avril a fortement impacté les magasins qui s’y trouvent. Le principal acteur, International Duty Free Belgium (ex-Belgian Sky Shop), est le premier acteur à Brussels Airport avec une trentaine de magasins (presse, mode, etc.). Cette société contrôlée par la CNP, holding d’Albert Frère, devrait souffrir car l’essentiel du chiffre d’affaires (146 millions d’euros en 2015) et du personnel (435 salariés) provient des installations de Zaventem. Une partie devrait être compensée par les magasins à Brussels South (Charleroi), où certaines compagnies ont déménagé provisoirement leurs vols bruxellois (Ryanair principalement). Même souci pour Autogrill, qui gère la majeure partie des services horeca de l’aéroport.

Les compagnies aériennes touchées

Première touchée : Brussels Airlines, qui pèse 30% du trafic passagers. Pendant 12 jours elle a pu partiellement assurer les vols au départ de Liège, Anvers, Zurich et Francfort. Elle est revenue progressivement depuis le 3 avril, et espérait cette semaine assurer plus de 50% des vols. Après les attentats, elle a perdu 5 millions d’euros par jour, plus les frais supplémentaires (hôtels, reroutage des passagers). La compagnie venait juste de sortir d’une longue période de perte, avec un bénéfice net de 43 millions d’euros en 2015. Les autres compagnies ont transféré leurs vols à Charleroi, Liège, Ostende, Lille ou les ont interrompus (longs courriers).

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