Toys “R” Us se déclare en faillite

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Le groupe américain de magasins de jouets Toys “R” Us a annoncé s’être placé sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, à quelques semaines des fêtes de fin d’année, affecté par la concurrence croissante du commerce en ligne.

Cette procédure ne concerne toutefois que les activités aux Etats-Unis et au Canada.

Le groupe va “restructurer sa dette existante et créer une structure de capital saine afin de pouvoir investir dans sa croissance à long terme et concrétiser son aspiration à apporter aux enfants des jeux partout” dans le monde, a déclaré Toys “R” Us dans un communiqué diffusé tard lundi soir.

Toys “R” Us, qui compte quelque 1.600 magasins dans le monde, “dont la grande majorité est rentable”, va continuer à fonctionner comme auparavant, selon le communiqué.

Les activités localisées hors des Etats-Unis et du Canada, “incluant environ 255 magasins sous licence et des partenariats de coentreprises en Asie”, ne font pas partie de la procédure de faillite, a souligné le groupe, qui emploie au total 65.000 personnes dans le monde et doit faire face, à l’instar d’autres distributeurs traditionnels, à la concurrence d’entreprises comme Amazon.

Sur les quatre premiers mois de l’année, Toys “R” Us a affiché une perte nette de 164 millions de dollars, contre 126 millions à la même période de 2016, sur un chiffre d’affaires de 2,21 milliards de dollars, en baisse de 4,7% sur un an.

“Ensemble avec nos investisseurs, notre objectif est de travailler avec nos créanciers et d’autres créditeurs pour restructurer la dette à long terme d’un montant de 5 milliards de dollars dans notre bilan financier”, a assuré Dave Brandon, le PDG de Toys “R” Us, cité dans le communiqué.

Cela “va nous permettre une plus grande flexibilité financière pour investir dans notre activité, continuer à améliorer notre expérience clients dans nos magasins et sur nos sites en ligne, et renforcer notre position concurrentielle dans un marché mondial de plus en plus difficile et en changement rapide”.

Plusieurs banques, dont JPMorgan, ont accepté d’injecter dans le groupe plus de 3 milliards de dollars “pour améliorer immédiatement la santé financière de la société et soutenir les opérations en cours” pendant la procédure de faillite.

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