Test-achats attaque en justice la clause de “no-show” des compagnies aériennes

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Test-achats a décidé de s’attaquer concrètement à la clause de “no-show” des compagnies aériennes, qui consiste à refuser l’embarquement à des passagers qui n’ont pas utilisé une partie de leur billet combiné (train et avion par exemple), une pratique considérée comme “injustifiée”.

L’organisation de défense des consommateurs mettra ainsi prochainement en demeure Brussels Airlines. Devant le tribunal, elle demandera que la clause soit invalidée et que l’un de ses clients soit indemnisé de tous les dommages subis du fait de son application, annonce-t-elle lundi.

“La clause en question dispose que le billet n’est plus valable pour le reste du trajet dès qu’on ne s’est pas présenté à l’étape précédente, par exemple parce qu’on a raté son vol, (…) alors que le passager n’en a pas moins payé la totalité du trajet. La compagnie s’arroge donc le droit de revendre sa place sur le vol suivant à un passager figurant sur une liste d’attente. Sans rembourser le voyageur originel”, déplore Test-achats.

Au niveau européen, aucune réglementation n’interdit expressément cette “clause de no-show”, ce que regrettent plusieurs organisations européennes de consommateurs, jugeant celle-ci abusive. Grâce à l’action de ces associations, des juges allemands, autrichiens et espagnols ont déjà décidé que cette clause contrevenait à leur législation nationale fondée sur la directive européenne relative aux clauses abusives et ont condamné de grandes compagnies comme Lufthansa, British Airways et Iberia Airlines.

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