Stanley & Stella, vision responsable et durable depuis 10 ans

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Stanley & Stella fête ses 10 ans. Active sur le marché des vêtements imprimés, l’entreprise bruxelloise entend plus que jamais diminuer son empreinte écologique et augmenter son impact sociétal.

“Notre entreprise de textile innovante produit des vêtements de qualité destinés à l’impression et la décoration. Nous avons pour objectif de rendre notre chaîne d’approvisionnement 100% durable, mais nous savons que l’avenir sera semé d’embûches”, déclare Jean Chabert, CEO et fondateur de Stanley & Stella, dans le rapport de durabilité de la société. Un rapport dont la couverture a été entièrement fabriquée à partir de chutes de textile…

Autant dire que dans cette entreprise sise à Auderghem, la durabilité n’est ni un vain mot ni une déclaration d’intention liée à l’air du temps. “Nous faisons ce que nous disons mais cela ne veut pas dire que nous sommes parfaits, loin de là, ajoute Jean Chabert. Nous refusons de laisser ce que nous ne pouvons pas faire nous empêcher de faire des choses positives. Voilà ce qui nous motive.”

175 millions

Eu euros, le chiffre d’affaires estimé de Stanley & Stella cette année. L’entreprise compte désormais 170 collaborateurs.

Souvent pointée du doigt, et à juste titre, l’industrie textile est l’une des plus polluantes de la planète. Ce constat dressé, que peut-on faire pour en limiter les impacts non seulement environnementaux mais également sociétaux et humains? C’est sur base de cette réflexion qu’est née Stanley & Stella, en 2012. Pour la petite histoire, le nom de la société s’inspire des deux personnages principaux de la pièce de Tennessee Williams Un tramway nommé Désir. A sa modeste échelle, la société bruxelloise entend apporter sa contribution à un monde plus durable. Pour y parvenir, elle entend être présente en amont et en aval de la filière. “De la culture du coton à la commercialisation des vêtements, nous englobons l’ensemble de l’écosystème. Aujourd’hui, quel que soit le secteur, un projet industriel ne peut être mené sans intégrer un projet sociétal. Les entreprises qui l’ignorent ne vont pas perdurer. On observe d’ailleurs que les jeunes sont de moins en moins attirés par ces dernières.”

Coton bio

Le trajet des tissus conçus par Stanley & Stella débute en Inde ainsi qu’en Turquie d’où provient le coton bio et se poursuit essentiellement au Bangladesh et accessoirement en Chine. Les vêtements sont ensuite envoyés par bateau en Europe et distribués sur le marché européen dont trois pays (la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires. Celui-ci devrait osciller autour de 175 millions d’euros cette année.

“Depuis le lancement de Stanley & Stella, nous progressons en moyenne de l’ordre de 50% par an en termes de ventes”, souligne le CEO. Cette progression spectaculaire a valu à la jeune PME de figurer au palmarès des Gazelles bruxelloises dans la catégorie des moyennes entreprises en 2019. Trois ans plus tard, la Gazelle affiche toujours une santé éclatante et compte quelque 170 collaborateurs. Et elle en cherche toujours de nouveaux pour soutenir la croissance sur un marché de plus en plus séduit par sa démarche, même s’il lui faut d’abord convaincre ses clients B to B. Ces derniers, une fois conquis, se révélant alors les meilleurs “ambassadeurs de la marque” comme aime à les qualifier Jean Chabert. Stanley & Stella est active sur un marché européen de la vente de vêtements imprimés où l’on compte grosso modo 150.000 acteurs.

JEAN CHABERT, CEO
JEAN CHABERT, CEO”Aujourd’hui, quel que soit le secteur, un projet industriel ne peut pas être mené sans intégrer un projet sociétal. Les entreprises qui l’ignorent ne vont pas perdurer.”© pg

Des partenaires sélectionnés

“Notre réseau de partenaires représente moins d’un pour cent de ce total, explique Jean Chabert. Nous voulons construire une collection et une marque forte. Les partenaires souhaitant travailler avec nous doivent s’impliquer dans le projet qui vise à réduire notre impact et, quand ce n’est pas possible, à mettre en place des actions complémentaires afin de compenser les impacts négatifs. La satisfaction du client est essentielle mais nous tenons vraiment à ce qu’il s’engage au niveau de sa responsabilité.” Un discours qui demande un peu plus de temps pour percoler, ainsi qu’une certaine pédagogie. Avec pour but, in fine, de toucher un client qui se recrute pour une large part parmi les agences de communication et les organisateurs d’événements.

Une recette qui fonctionne au vu des résultats engrangés et du succès de la marque. Signe de son attractivité, pas moins de 650 personnes sont attendues pour la célébration des 10 ans de la société. L’événement se déroulera au sein de ses espaces de bureaux et de présentation des collections qui s’étendent sur deux niveaux et 3.000 m2. “Dans notre showroom, nous présenterons diverses réalisations au départ de produits recyclés, poursuit le CEO. Ce sera l’occasion de montrer notre caractère innovant que nous entendons combiner avec l’excellence, la durabilité et l’humain. Ce dernier point est essentiel dans notre démarche, depuis le cultivateur de coton bio jusqu’au client final en passant par les ouvriers dans les usines textiles et les revendeurs, sans oublier nos collaborateurs. Ceux-ci sont d’ailleurs invités à se rendre dans les usines ainsi que chez les cultivateurs afin de constater par eux-mêmes ce que nous faisons.”

Ecosystème gagnant

Avec sa vision responsable et durable, Stanley & Stella a su se démarquer sur un marché où les acteurs ne manquent pas. D’autant qu’elle a intégré l’écosystème dans sa totalité, ne négligeant aucun maillon de la chaîne. Si la production se déroule en Asie, l’impression et la finition sont assurées en Europe auprès du réseau de partenaires. “J’ai souvent coutume de comparer ce que nous faisons avec une pizza: la pâte vient d’Asie mais les ingrédients sont ajoutés ici en fonction des souhaits du client. Un concept qui a l’avantage de pouvoir nous permettre de livrer rapidement les clients finaux.”

Résultats à l’appui, Stanley & Stella a en tout cas démontré qu’il était possible de réussir économiquement dans le secteur du textile tout en se préoccupant davantage d’environnement et en améliorant les conditions de vie et de travail sur les lieux de production et de fabrication. Mais à condition de s’engager totalement dans le projet et de l’inscrire dans la durée…

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