Shoichiro Toyoda, l’artisan de la mondialisation de Toyota, est décédé

Shoichiro Toyoda en 2008. © Belgaimage

Il est décédé d’une insuffisance cardiaque et ses funérailles auront lieu dans l’intimité familiale, selon un bref communiqué du groupe.

   Né le 27 février 1925, ce fils aîné de Kiichiro Toyoda, fondateur de Toyota, rejoint l’entreprise en 1952, montant progressivement dans la hiérarchie et améliorant notamment le contrôle qualité de la production.

   En 1982, l’arrivée aux commandes de cet ingénieur de formation marque aussi la naissance du groupe actuel, avec la fusion de ses activités commerciales et de production, divisées depuis les années 1950. Le succès de l’intégration de ces deux branches opposées est en grande partie l’oeuvre de Shoichiro Toyoda, qui a dirigé le groupe pendant dix ans avant de devenir président du conseil d’administration (1992-1999) puis président honoraire jusqu’à sa mort.

   Au début des années 1980, l’insolent succès des exportations automobiles japonaises avait engendré de vives tensions commerciales avec les Etats-Unis et l’Europe. Toyota prend conscience qu’il doit produire localement le plus possible. Une coentreprise entre Toyota et l’américain General Motors voit ainsi le jour en 1984, permettant au groupe japonais de démarrer une production aux Etats-Unis. D’autres usines du groupe ont poussé par la suite comme des champignons en Amérique du Nord, mais aussi dans le reste du monde. Aujourd’hui Toyota fabrique les deux tiers de ses véhicules en dehors du Japon.

   En 1989, Shoichiro Toyoda fait entrer son groupe sur le segment automobile haut de gamme avec une nouvelle marque, Lexus. Il a aussi approuvé le développement de la Toyota Prius, la première voiture à moteur hybride (essence-électrique) fabriquée en grande série, dont la commercialisation a démarré en 1997.

   Shoichiro Toyoda était le père d’Akio Toyoda, PDG du groupe depuis 2009.

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