Ryanair: “Si les syndicats pensent que nous enfreignons la loi, qu’ils nous fassent un procès”

De passage à Bruxelles, Michael O'Leary , le CEO de Ryanair, a annoncé de nouvelles destinations au départ de Charleroi.
Robert Van Apeldoorn
Robert Van Apeldoorn Journaliste Trends-Tendances

De passage à Bruxelles, Michael O’Leary , le CEO de Ryanair, a annoncé de nouvelles destinations au départ de Charleroi. Il rappelle que la compagnie continue à desservir Zaventem, même si elle n’y a plus de base. Il répond aussi aux critiques des syndicats.

Michael O’Leary, a rencontré la presse ce mardi 17 janvier pour annoncer 5 nouvelles destinations au départ de l’aéroport de Charleroi (1) l’été prochain.

Il en a profité pour commenter deux sujets sensibles en Belgique.

Il y a toujours des vols au départ de Zaventem. L’annonce de la fermeture en octobre dernier de la base de Brussels Airport ne signifie pas que Bruxelles disparaît des horaires. “Nous continuons à desservir 12 destinations avec des avions basés ailleurs en Europe, vers Madrid, Rome, Berlin notamment” a-t-il expliqué. “Nous ne fermons pas nos activités à Zaventem”. Il estime même que le trafic global au départ de la Belgique, en additionnant Brussels Airport et Charleroi, devrait augmenter de 3 à 4% cette année.

Il a confirmé que la fermeture de la base de Brussels Airport est la conséquence d’une hausse des redevances. “Nos charges auraient augmenté de 11%, nous ne pouvons pas continuer à grandir dans un aéroport qui applique une augmentation aussi importante” a-t-il dit. “Surtout quand beaucoup d’aéroports en Europe réduisent leur redevance pour récupérer du trafic.”

L’aéroport de Charleroi bénéficie de cette situation. Michael O’Leary a annoncé l’ajout d’un avion. “Il y aura cet été 16 avions” a-t-il précisé. “Nos opérations à Charleroi vont connaitre une croissance.”

O’Leary est resté plus général sur le conflit qui opposé Ryanair à plusieurs syndicats en Belgique. Dont la CNE, qui réclament notamment le respect d’un salaire minimum pour le personnel de cabine, avec une menace de grève de 2 jours par mois. “S’ils veulent faire la grève, qu’ils la fassent” a rétorqué Michael O’Leary, précisant “Nous respectons la loi belge, s’ils (les syndicats NDLR) pensent que ce n’est pas le cas, qu’ils nous fassent un procès.” Sur la question salariale, il affirme : “Nous payons davantage que le salaire minimum et nous respectons l’indexation.”

Robert van Apeldoorn

(1) Asturias, Cluj, Iasi, Lodz, Nantes. Les fréquences augmentent cet été de Charleroi vers Dublin, Gerone, Malaga, Milan, Pise et Turin. La saison d’été aéronautique dure 7 mois, elle commence le dernier samedi de mars pour se terminer le dernier samedi d’octobre.

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