Pas de grande vague de démissions en Belgique

Contrairement à la situation qui prévaut aux Etats-Unis, on ne constate pas en Belgique de “Grande démission”, le taux de départ involontaire des travailleurs étant en passe d’atteindre son niveau le plus bas depuis ces 10 dernières années, selon la société de ressources humaines Securex.

Au cours du premier semestre 2022, la rotation du personnel sur le marché du travail belge est restée pratiquement au même niveau qu’à la même période l’année dernière. La somme des départs volontaires et involontaires du personnel, jusqu’au mois de juin inclus, était de 5,4% cette année contre 5,1% en 2021. “Toutefois, le taux de départ involontaire du personnel a diminué de 14,9%, passant de 2,08% au premier semestre 2021 à 1,77% au premier semestre de cette année”, constate-t-on chez Securex, où l’on estime qu’une “plus grande mobilité professionnelle entre différents employeurs serait bénéfique pour notre marché du travail”.

La rotation du personnel sur le marché du travail belge suit une tendance à la baisse depuis 10 ans. En 2013, la rotation totale du personnel était supérieure à 15%, alors qu’en 2021, elle était d’à peine 8,1%, constate encore Securex, dont l’étude se base sur un échantillon de 53.656 travailleurs belges du secteur privé.

Ces dernières années, les experts du marché du travail ont souvent prédit que la grande vague de démissions qui a eu lieu aux États-Unis se propagerait également en Europe. Au pays de l’Oncle Sam, les travailleurs démissionnent volontairement en grand nombre depuis la crise liée au coronavirus. Si le marché du travail français montre les premiers signes d’une vague de démissions, selon Securex, cela ne semble donc pas (encore) être le cas en Belgique.

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