Moteurs truqués: le patron de VW a rencontré les autorités américaines

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Le patron du géant automobile Volkswagen Matthias Müller s’est rendu mercredi à l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) pour évoquer le scandale des moteurs diesel truqués aux Etats-Unis, a constaté un journaliste de l’AFP.

M. Müller, qui a rencontré la patronne de cette agence fédérale Gina McCarthy, n’a fait aucune déclaration en quittant les lieux à bord d’une Audi en milieu de matinée à Washington.

De son côté, l’EPA s’est limitée à un bref communiqué: “Nous avons apprécié notre conversation avec Volkswagen. Nous continuerons à travailler pour trouver une solution”.

Le patron de VW était censé soumettre à l’agence de l’environnement un plan de remise aux normes des véhicules diesel dotés de logiciels permettant de fausser le résultat des tests anti-pollution.

Volkswagen a reconnu avoir équipé près de 600.000 de ses voitures aux Etats-Unis de ces logiciels truqueurs dissimulant le niveau réel d’émissions de gaz polluants.

Mardi, l’agence environnementale de Californie (Carb) a fait savoir qu’elle avait rejeté les mesures qui lui avaient été soumises par le constructeur allemand à la fin de l’année dernière.

Ces mesures –concernaient les seules voitures de deux litres de cylindrée et incluaient des rappels– sont “incomplètes, grandement déficientes et sont loin de remplir les critères légaux” qui permettraient de remettre ces véhicules aux normes, avait estimé la Carb.

M. Müller, qui avait provoqué un tollé cette semaine en démentant “tout mensonge” de VW dans cette affaire, a par ailleurs maintenu sa position lors d’un nouvel entretien à la radio américaine NPR, tout en essayant d’expliquer pourquoi son groupe n’avait pas respecté les règles environnementales américaines.

“Cela peut être lié à un malentendu ou au fait que des gens et des employés n’ont pas fait leur travail correctement. Il y a différentes raisons possibles”, a déclaré le dirigeant.

Accusé aux Etats-Unis d’un manque de coopération avec les autorités judiciaires, Volkswagen est sous le coup de plusieurs enquêtes dans le pays et s’expose à des pénalités de plusieurs dizaines de milliards de dollars.

Volkswagen avait reconnu avoir installé des logiciels truqueurs dans 11 millions de voitures dans le monde

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