Les nouveaux investissements de Dominique Baudoux, fondateur de Pranarôm

Dominique Baudoux © CHRISTOPHE KETELS/BELGA IMAGE
Jérémie Lempereur Journaliste Trends-Tendances - retail, distribution, luxe

Dominique Baudoux a conservé 10% du capital de Pranarôm depuis sa vente au fonds d’investissement français Ardian. Si l’homme est régulièrement invité par le conseil d’administration pour évoquer la stratégie de l’entreprise, il a continué à lancer d’autres activités dans le domaine des huiles essentielles.

En 2018, le fondateur de Pranarôm, le Belge Dominique Baudoux, vendait son entreprise au fonds d’investissement français Ardian qui prenait alors une participation majoritaire de 60% dans la société mère Inula (Pranarôm, HerbalGem, Biofloral, Veriditas Botanicals). S’il conserve aujourd’hui 10% du capital et est régulièrement invité par le conseil d’administration pour évoquer la stratégie de l’entreprise, l’homme a surtout lancé d’autres activités, toujours dans le domaine des huiles essentielles. “Je vends aujourd’hui à Pranarôm”, sourit-il.

A l’aube de ses 65 ans, Dominique Baudoux est en effet actionnaire majoritaire de deux entreprises productrices d’huiles végétales et essentielles. Active au Kenya et à Madagascar, la société Fair Oils exploite quelque 300 hectares de culture de plantes aromatiques. “Des huiles essentielles stratégiques”, explique notre interlocuteur. Elle produit également de l’huile végétale de noix de macadamia, notamment. “Nous travaillons avec de grands joueurs des cosmétiques comme Weleda, The Body Shop ou encore Unilever, qui sont de gros consommateurs d’huiles végétales pour la fabrication de leurs crèmes, mais aussi d’huiles essentielles.”

La deuxième société créée par Dominique Baudoux est, elle, active en Serbie. Sanicula – c’est son nom – exploite sur place environ 200 hectares de culture de plantes aromatiques. La production est biologique, et Dominique Baudoux met en avant un modèle circulaire. “Une fois que nous avons distillé les plantes, nous récupérons ce qu’il en reste afin de fabriquer du pellet destiné à alimenter la chaudière, explique-t-il. Les cendres du pellet sont ensuite étendues sur les champs.” En Afrique, une fois séchées, les noix de macadamia servent de combustible en vue de produire de la vapeur d’eau pour distiller les plantes aromatiques. Après le pressage des noix pour en obtenir l’huile, la pulpe est quant à elle envoyée en Allemagne pour être transformée en tourteau et alimenter le bétail. “Nous utilisons 100% de la matière végétale“, insiste notre interlocuteur.

A côté de ces activités, l’homme a aussi décidé d’investir dans différentes start-up. L’un de ses derniers investissements concerne la spin-off de Gembloux Agro-Bio Tech APEO, cofondée cette année par le professeur Haissam Jijakli et qui s’est donné pour mission de prouver l’efficacité de l’utilisation d’une certaine huile essentielle en tant qu’herbicide. Une alternative naturelle au glyphosate. “Nous sommes déjà dans un processus d’homologation en vue d’une commercialisation aux Etats-Unis, explique notre interlocuteur. Nous devrions pouvoir décrocher cette homologation en deux ans car la substance dispose déjà d’un dossier auprès de la Food and Drug Administration, concernant d’autres propriétés. En Europe, cela prendra sans doute plus de temps. Trois, voire quatre ans.” La spin-off entend d’abord viser les particuliers, en jardinerie, avant de cibler les cultivateurs.

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