Le vélo partagé plébiscité depuis le début du confinement

Billy Bike © DR

Le réseau de vélos partagés à assistance électrique Billy Bike, à Bruxelles, a enregistré un doublement de son utilisation depuis le début du confinement. Il bénéficie de la réticence à recourir aux transports en commun.

Une bonne nouvelle, enfin! “Je suis aussi surpris que vous” nous indique Pierre de Schaetzen, CEO de Billy Bike, qui gère depuis 2017 un réseau de 600 vélos partagés à Bruxelles. Certes, Billy Bike bénéficie de l’arrêt, sur le marché bruxellois, de plusieurs offres de véhicules partagés, dont les vélo Jump (Uber) ou les trottinettes Lime.

Mais il aurait pu souffrir d’une méfiance sanitaire. Ce n’est pas le cas. Les utilisateurs ont même tendance à utiliser les vélos Billy Bike sur des durées plus longues. Le tarif est de 0,18 cent par minute.

“Nous l’expliquons car beaucoup de gens découvrent Bruxelles à vélo maintenant, avec une pression automobile réduite, des rues plus dégagées, la création de multiples zones à 20 km/h.”

Il a failli suspendre le service

Au début du confinement, Billy Bike a hésité à maintenir le service. “On s’est posé la question” continue Pierre de Schaetzen. “Nous nous sommes demandés, comme d’autres, s’il ne valait pas mieux de suspendre le service, de mettre le personnel au chômage temporaire. Puis on s’est aussi dit qu’il y aurait une réticence à utiliser les transports en commun dans les circonstances actuelles, et une possibilité d’attirer un public.” Bien vu.

“Nous nous attendons à ce que cette tendance continue dans les prochains mois. Le vélo sera le moyen de transport à privilégier lors du déconfinement.” Pierre de Schaetzen voit avec plaisir que la ministre de la Région bruxelloise de la mobilité, Elke Van den Brandt, met en place, avec la crise, des mesures favorables à la circulation des vélos, annoncées mais jusqu’ici pas encore vraiment déployées.

Risque sanitaire limité

Les utilisateurs ne semblent pas avoir de craintes sanitaires pour utiliser les vélos. “Nous leur recommandons d’utiliser des gants et de se laver les mains” continue Pierre de Schaetzen. “Les parties du vélo touchées par les utilisateurs, comme le guidon, la selle ou le cadenas sont désinfectées à chaque intervention sur les vélos”. Lors de la recharge des batteries, qui sont remplacées, des réparations. “Le virologue Marc Van Ranst a indiqué que les risques sont limités avec des vélos partagés, car les surfaces sont au contact avec la pluie, le soleil” dit Pierre de Schaetzen.

La start up Billy Bike emploie une dizaine de personnes, plus des étudiants pour gérer la recharge des batteries. Elle est active dans 13 communes bruxelloises : Bruxelles-ville, Etterbeek, Ixelles, Saint-Gilles, Auderghem, Schaerbeek, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Josse-ten-Noode, Woluwe-Saint-Pierre, Woluwe-Saint-Lambert, Uccle, Forest et Watermael-Boitsfort.

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