Le plus dur reste à venir pour l’automobile en Europe

Le directeur financier du constructeur automobile américain Ford, Bob Shanks, a prévenu mardi lors d’un entretien avec l’AFP que le secteur automobile européen n’en était qu’au début de sa restructuration et que le plus dur restait à venir.
« Je pense que nous n’en sommes qu’au début » de la restructuration, « les mesures difficiles commencent tout juste », a-t-il estimé. Une restructuration sectorielle « est quelque chose qui met du temps à porter ses fruits », a-t-il expliqué.
Alors que le directeur général du constructeur italien Fiat Sergio Marchionne a eu lors du salon de l’automobile de Detroit des mots alarmistes, parlant de la « machine cassée » du secteur automobile dans la région, M. Shanks veut croire qu’il est « possible de restructurer le secteur en Europe ». « Mais cela nécessitera probablement de réduire le nombre d’employés car il y a des capacités de production excessives », a-t-il ajouté. « Nous avons besoin d’un meilleur équilibre entre la production et la vraie demande, pas la demande artificielle » générée par des offres promotionnelles qui réduisent les marges à la portion congrue, a-t-il poursuivi.
Il déplore toutefois « un manque de volonté et de capacité de la part de beaucoup d’acteurs, à la fois gouvernements ou entreprises, à prendre les mesures nécessaires pour créer un environnement sain pour le secteur ».