L’aéroport de Charleroi s’estime peu touché par les propositions de la Commission européenne

© Imageglobe

La Commission européenne propose une batterie de mesures pour encadrer les subsides aux aéroports. Charleroi, qui bénéficie de 30 millions d’aides annuelles, estime être peu affecté.

Les aéroports accueillant plus de 5 millions de passagers par an ne pourront plus recevoir de subsides d’investissement. Ils ne pourront plus recevoir de subsides de fonctionnement.

Il s’agit de deux propositions formulées ce mercredi par la Commission européenne pour encadrer les aides aux aéroports régionaux et aux compagnies aériennes.

Investissements sur fonds propres L’aéroport de Charleroi (Brussels South), qui a reçu plus de 6 millions de passagers l’an dernier, estime n’être pas trop touché par cette règle future, car ses investissements sont actuellement réalisés sur fonds propres. Il a lancé un plan de développement 2020 destiné à porter la capacité de l’aérogare de 9 à 14 millions de passagers, d’un montant de 80 millions d’euros, qui sera financé sur fonds propres. La croissance de l’aéroport est poussée par le développement de Ryanair, qui représente 83% du total des passagers de Brussels South. Le flou des subsides de fonctionnement Les choses sont moins claires pour les subsides de fonctionnement, qui seront totalement interdits pour des aéroports de plus de 3 millions de passagers. Or, sans subsides, l’aéroport de Charleroi serait largement en perte. Il affichait en 2011 (dernier exercice publié) un bénéfice net de 11,3 millions d’euros, mais avait reçu 30 millions d’euros de subsides, soit une perte “virtuelle” de plus de 18 millions d’euros. La direction de l’aéroport conteste ce calcul. Une partie des subsides n’est pas remise en cause par les propositions de la Commission, celle qui portent sur les contrôles des frontières, la sécurité, les pompiers. L’aéroport estime pouvoir atteindre la rentabilité dans le cadre des nouvelles règles.

Le dossier des aides publiques à l’aéroport de Charleroi est fort sensible. Il a attiré les critiques de la direction de Brussels Airport, qui estime souffrir d’une concurrence déloyale. Charleroi facture une redevance de 2 euros (maximum) par passager, contre plus de 20 euros à l’aéroport de Bruxelles.

Robert van Apeldoorn

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content