La Tripel Karmeliet et la Kwak englouties par AB InBev

© Brasserie Bosteels

La brasserie Bosteels, de Buggenhout (Flandre orientale), a été reprise par le géant AB InBev. Le brasseur de la Tripel Karmeliet reste donc entre des mains belges alors que Heineken s’était également manifesté. Cette transaction, annoncée jeudi par les deux entreprises concernées, confirme l’intérêt du premier groupe brassicole mondial pour le marché de la bière spéciale, en plein essor actuellement.

La brasserie familiale Bosteels, fondée en 1791, ne brasse que trois bières, mais celles-ci sont assez emblématiques avec une blonde à trois grains (Tripel Karmeliet), la DeuS, à méthode champenoise, et la Kwak avec son verre en forme de sablier. Sollicité pour accélérer le développement de l’entreprise, l’investisseur privé Waterland était entré il y a deux ans dans le capital et détenait une part minoritaire. AB InBev reprend la totalité de l’entreprise est-flandrienne. Celle-ci intégrera le portefeuille ‘crafts & specialty’ du géant brassicole, une entité qui reprend les diverses filiales d’AB InBev consacrées aux bières spéciales.

Les acquisitions dans ce secteur se sont multipliées pour AB InBev ces dernières années, aux Etats-Unis principalement mais également en Europe (Angleterre et Italie). Bosteels est le premier acteur belge à intégrer ce segment. Les marques de la brasserie ne seront donc pas ajoutées directement à celles d’AB InBev, mais figureront en tant que telles dans la division bières spéciales (crafts & specialty). L’entreprise demeure à Buggenhout et aucun emploi ne sera perdu. Le CEO actuel, Antoine Bosteels, reste aussi à la tête de sa société. Avec une production l’an dernier de 145.000 hectolitres contre 100.000 il y a à peine trois ans, Bosteels figurait dans le top 10 des brasseries belges. Duvel Moortgat s’était également renseigné sur la reprise de Bosteels avant de se retirer de la course il y a peu. Le montant de la transaction rendue publique jeudi n’a pas été communiqué.

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