La coopérative, un modèle plus résilient face aux crises qu’une PME

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En étant ancrées localement et connectées à leurs clients, les sociétés coopératives résistent mieux aux aléas de la vie que d’autres modèles d’entreprises, d’après le Coop Monitor 2021, une étude réalisée par la KU Leuven et CERA, reprenant les chiffres et les évolutions des sociétés coopératives en Belgique.

La Belgique compte 19.607 sociétés coopératives tandis que 2 millions de Belges sont coopérateurs. Si les coopératives ne représentent que 1% de toutes les entreprises belges actives, elles participent néanmoins à la vie économique du pays à hauteur de 3% du PIB. Depuis 2011, leur chiffre d’affaires global a augmenté de 40%.

Plus résilientes

A l’avant-veille de la journée internationale des coopératives, ce qui illustre ce type d’entreprise c’est qu’elle semble mieux résister aux crises que les autres. Ainsi, 74% des coopératives fondées en 2016 ont survécu à leurs 5 premières années. Ce chiffre est supérieur au taux de survie des PME, dont seulement 68,7 % survivent aux cinq premières années, selon les chiffres de l’Unizo, UCM & Graydon et Starters Atlas de 2021.

Ce qui fait la différence entre une PME classique et une coopérative, c’est la coopération et l’entre-aide. Là où le patron d’une entreprise a des employés motivés par un salaire, le fondateur d’une coopérative à des… coopérateurs, des actionnaires en quelque sorte. Intéressés dès le processus de création de la société, ceux-ci sont plus motivés à aider de quelque manière que ce soit.

« Cette relation confère aux membres la “double qualité”, c’est-à-dire qu’ils remplissent plusieurs rôles en même temps : celui d’actionnaire combiné à celui de client, de fournisseur ou de travailleur. Enfin, ils sont également responsables de la gestion de la coopérative, l’entreprise étant contrôlée démocratiquement par les membres », souligne le Coop Monitor.

Mais cette résilience ne doit pas éclipser une solide préparation en amont, car cette forme entrepreneuriale nécessite une préparation via une approche professionnelle, des coûts de constitution, un capital de départ et bien évidemment une activité économique porteuse.  

Les coopératives créent de l’emploi

Une société coopérative est une société pourvoyeuse d’emploi, que cela soit directement ou indirectement. Environ 1 société coopérative sur 5 crée des emplois directs. De 2011 à 2019, l’emploi dans l’ensemble du secteur coopératif a évolué à la hausse avec une augmentation de 17,8% en termes de nombre moyen de salariés (98.653 en 2011, contre 116.257 en 2019).

« L’ADN des coopératives est d’intégrer les parties prenantes. Cela permet d’inclure les personnes concernées pour créer des biens et des services qui s’adaptent à leurs besoins plutôt que de créer des besoins pour commercialiser des biens et des services », conclut Jérôme Rassart, expert en création et accompagnement de coopératives chez Crédal depuis plus de 15 ans.

Finalement, au 31 décembre 2020, la répartition géographique des coopératives au niveau régional est restée plus ou moins stable au cours de la dernière décennie: avec 38 % de sièges sociaux en Wallonie en 2018, contre 28 % en Région de Bruxelles-Capitale et 34 % en Flandre.

Chiffres issus de « Belgian Coopérative Monitor 2021 », collaboration entre le Centre d’Expertise pour l’Entrepreneuriat coopératif de la KU Leuven et la coopérative Cera. 

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