Du biodiesel à Gand

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Cargill va construire sur le site de Bioro sa première usine de biodiesel de deuxième génération. C’est une première européenne qui s’inscrit dans le cadre d’un nouveau règlement de l’Union.

Lentement mais sûrement, Gand gagne ses galons de « biocluster » de pointe. Cargill, le grand groupe américain spécialisé dans l’agrobusiness et la fourniture d’ingrédients alimentaires, va y débuter sous peu la construction de sa première usine de biodiesel de nouvelle génération sur son site de Bioro où il produit déjà du biodiesel et fait de la trituration d’oléagineux. En fait, il s’agit d’une première européenne puisque cette unité va être la seule sur le Vieux Continent à pouvoir traiter toutes sortes de matières premières (graisses récupérées des boues d’épuration, résidus liquides de processus industriels et de raffinage d’huiles végétales, déchets d’abattoirs, etc.) pour aboutir à du carburant. Cette filière est amenée à prendre de l’importance puisqu’elle intervient dans le cadre de la directive européenne sur les énergies renouvelables (RED II). Cette directive impose de remplacer progressivement d’ici à 2030 dans le carburant bio les produits agricoles comestibles (huile de palme, soja, etc.) par des résidus d’huiles et des déchets.

La nouvelle usine, qui va faire appel à une technologie allemande de pointe, entend récupérer chaque année entre 6.000 et 10.000 tonnes de graisses usées et n’utilisera pas de produits comestibles. Cargill va investir 150 millions d’euros dans le projet. Vingt emplois directs sont prévus pour une production annuelle de 115.000 tonnes de biocarburant. Cargill vise évidemment le biodiesel destiné aux voitures et aux camions. Le groupe mise aussi sur l’avènement de tels carburants dans les bateaux mais aussi sur le remplacement du pétrole dans les emballages, les lubrifiants ou les dissolvants.

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