Des sous-traitants de Nike accusés de ne pas verser le salaire minimum

© Reuters

Le fabricant américain d’articles de sport Nike a annoncé mardi le lancement d’une enquête à propos d’accusations selon lesquelles des sous-traitants en Indonésie tenteraient de ne pas payer le salaire minimum à leurs employés. “Nike prend ces allégations très au sérieux et des représentants de la société enquêtent”, a indiqué à l’AFP le directeur de la communication de Nike, Greg Rossiter.

Les règles de conduite sont “très claires” chez Nike, a-t-il souligné, et exigent que les employés produisant les articles de sport du groupe soient “payés au moins le salaire minimum stipulé par la loi en vigueur dans le pays et reçoivent les avantages sociaux légaux”, comme les congés payés et les primes de licenciement.

Les emplois non qualifiés en Indonésie sont parmi les moins payés en Asie, derrière souvent même l’Inde et la Chine. Mais, à la suite d’importantes manifestations, les autorités locales, qui déterminent le niveau du salaire minimum, ont décrété des hausses substantielles. A Jakarta, le salaire minimum a ainsi bondi de 44% le 1er janvier, à 2,2 millions de roupies indonésiennes (170 euros environ).

Les autorités étudient cependant la possibilité d’accorder des exemptions aux entreprises qui pourraient avoir des difficultés à accorder ces hausses de salaire.

L’organisation non-gouvernementale américaine “Education for Justice” (EFJ) estime qu’au moins six des quarante sous-traitants indonésiens qui fournissent Nike ont demandé une exemption.

L’Indonésie est le premier pays producteur d’articles de sport Nike, derrière le Vietnam et la Chine. Les 40 sous-traitants qui fournissent le groupe emploient environ 171.000 salariés.

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