Clariane envisage de vendre ses activités en Belgique, le Setca demande des garanties

Le groupe français Clariane, actif dans le secteur des soins et des maisons de repos, étudie la possibilité de vendre ses activités en Belgique qui englobent la centaine de sites de sa filiale Korian. Le Setca exige la continuité et des garanties pour le personnel.
Le groupe Clariane a annoncé renforcer sa structure financière pour surmonter « un contexte d’accès au financement fortement dégradé ». Dans un communiqué, il précise qu’un programme de cession pourrait également porter sur ses activités en Belgique et aux Pays-Bas « pour lesquelles le groupe a reçu des marques d’intérêt ».
Le Setca annonce que les syndicats de la filiale Korian ont été informés mardi, lors de conseils d’entreprise, de l’intention de vendre les activités belges. Il partage sa « stupéfaction » et exige « immédiatement » des garanties pour le personnel.
Des années d’insécurité
« Après des années d’insécurité pour le personnel, cette décision vient s’ajouter au reste, comme un coup de tonnerre », réagit la secrétaire fédérale Nathalie Lionnet. « Nous exigeons donc explicitement de la part de l’employeur des garanties très solides pour le personnel, en termes de sécurité de l’emploi, mais aussi de conditions de travail et de rémunération pour tous les collaborateurs. Nous demandons en outre la mise en place immédiate d’un comité de suivi au sein duquel nous pourrons, en tant que syndicat, suivre rigoureusement l’état d’avancement de la vente. »
Le syndicat ajoute qu’il s’agit d’une conséquence de la commercialisation et de la recherche du profit dans le secteur des soins. « Les grands groupes commerciaux et les fonds d’investissement internationaux poussent comme des champignons quand il y a du profit à faire, mais ils ne se gênent pas pour revendre les collaborateurs et les résidents au rabais au moindre revers. »
Selon le site internet de Clariane, le groupe comptait 117 établissements, 12.991 lits et près de 6.000 collaborateurs en Belgique fin 2022.