Besix à l’arrêt en Egypte

© Besix

Les troubles en Egypte paralysent les activités du groupe belge de construction, engagé dans deux gros chantiers au Caire.

Les troubles en Egypte ne font pas les affaires de Besix. Le groupe belge de construction est, en effet, à pied d’oeuvre sur deux gros chantiers au Caire. “Depuis une semaine, les chantiers sont quasiment à l’arrêt car les ouvriers qui sont de la main d’oeuvre locale, ne viennent plus travailler “, explique Bart Wuyts, le responsable de la communication de Besix

Le premier chantier concerne la construction de la troisième phase du Grand Musée Egyptien, au pied des pyramides de Gizeh dans la banlieue de la capitale. Un contrat d’une valeur de 635 millions d’euros que l’entreprise bruxelloise a décroché avec son actionnaire égyptien Orascom. Les travaux ont démarré il y a un an et doivent en principe être terminés pour juillet 2015. Toujours en partenariat avec Orascom, Besix a aussi démarré, au début de l’année, les travaux du “Mall of Egypt”. Ce gigantesque centre commercial haut de gamme comprendra plus de 400 magasins et 50 bars/restaurants, un hypermarché “Carrefour” et un centre de loisirs dont une piste de ski couverte. La livraison de ce projet, d’une valeur de 300 millions d’euros, est également prévue courant 2015.

Besix possède 53 expatriés sur place, des Belges et des Français pour la plupart : 36 d’entre eux sont des ingénieurs et des salariés de Besix, les 17 autres étant des membres de leurs familles. “Nous n’avons pas rapatrié le personnel sur place mais on conseille aux femmes et enfants de rentrer au pays. La moitié d’entre eux ont déjà quitté le pays. Dans le même temps, nous n’envoyons plus aucun membre du personnel en mission sur place car les trajets entre l’aéroport et les chantiers sont trop risqués”, poursuit le responsable.

Besix, étant présent dans de nombreux pays à risque dans le monde, est habitué à gérer ce genre de situation. “Nous avons renforcé la sécurité dans les endroits où résident nos ressortissants. Suivant les recommandations des ambassades belges et françaises sur place, nous avons aussi donné des consignes très strictes à nos expatriés, comme celle de ne pas se rendre dans le centre de la capitale, théâtre des manifestations et des émeutes”, précise encore Bart Wuyts, selon lequel il est encore trop tôt pour chiffrer l’impact financier de cette crise.

Sandrine Vandendooren

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