ArcelorMittal: les syndicats demandent la suspension de la procédure Renault

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Syndicats et direction d’ArcelorMittal Liège se sont réunis lundi matin en conseil d’entreprise extraordinaire, pour lancer la procédure de licenciement collectif Renault, dans le cadre de la fermeture de sept unités du froid.

La réunion a tourné court, les syndicats ont demandé la suspension de la procédure tant que toutes les pistes permettant le maintien de la sidérurgie à Liège n’étaient pas explorées.

“Nous avons rappelé à la direction la déclaration du commissaire européen Antonio Tajani, qui demande la suspension des intentions de restructuration jusqu’à la présentation du plan acier européen, attendu pour cet été”, indique David Camerini, président de la délégation CSC chez ArcelorMittal, pour le front commun syndical. “Nous avons également rappelé que le gouvernement wallon avait mandaté des experts pour étudier le dossier, et que les conclusions seraient présentées en avril. Nous demandons donc la suspension de la procédure Renault jusqu’à ce qu’on en sache plus. Notre priorité reste le maintien d’une sidérurgie à Liège.”

Après cette brève déclaration, les syndicats ont quitté la séance. “La direction ne nous a rien répondu”, précise David Camerini. “Elle voulait qu’on entame la phase une, avec les questions-réponses, mais il était hors de question qu’on ouvre le débat.” Aucune nouvelle réunion n’est actuellement prévue.

“Quand la procédure est lancée, légalement, on ne peut pas l’interrompre”

Un peu plus tard dans la matinée, la direction d’ArcelorMittal a réagi par la négative à la demande des syndicats. “Quand la procédure est lancée, légalement, on ne peut pas l’interrompre”, a précisé la porte-parole.

La direction se dit, par ailleurs, satisfaite que le conseil d’entreprise de ce lundi matin se soit tenu dans un climat respectueux, a indiqué une porte-parole. “Nous sommes satisfaits de ce conseil d’entreprise extraordinaire, même si nous souhaitons que le dialogue social s’enclenche le plus vite possible”, déclare la porte-parole. “La situation économique de l’entreprise est préoccupante, ArcelorMittal Liège perd 10 millions d’euros par mois. Pour survivre, il faut redevenir compétitif.

La direction générale continue à croire au plan industriel qui est sur la table, à savoir le maintien des lignes stratégiques. Mais pour cela, il faut dialoguer. Avancer rapidement, sinon on ne peut rien garantir. Nous sommes dans une situation économique où l’on ne peut pas se permettre de perdre 10 millions d’euros par mois.

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