L’Industrie 4.0 s’inscrit dans la stratégie numérique

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Des capteurs qui collectent des données, puis les réseaux qui acheminent ces données sur des plateformes où des technologies intelligentes les transforment en informations qui contribuent à la création de valeur dans l’entreprise. Telle est l’essence de l’Industrie 4.0 ” Les exemples concrets ne manquent pas “, estime Frédéric Lhostte, Head of Analytics, Things & Applications chez Proximus. ” Tout l’art consiste à les déployer à grande échelle dans le cadre d’une transformation numérique plus vaste. “

Comment définiriez-vous l’Industrie 4.0 ?

L’Industrie 4.0 est un ensemble de technologies innovantes qui combinent les données, la connectivité et l’intelligence pour générer de la valeur de manière créative dans les entreprises industrielles. En l’espèce, il s’agit de données : collecter des données sur des machines ou d’autres objets connectés, puis y appliquer de l’intelligence via l’edge ou le cloud computing, des technologies qui sont toujours plus accessibles et économiquement abordables. De très nombreuses entreprises ont déjà dépassé la phase exploratoire et ont enregistré leurs premiers succès. Nous en arrivons peu à peu à une phase où les précurseurs déploient leurs use cases à plus grande échelle. “

Dans quels domaines l’Industrie 4.0 est-elle aujourd’hui devenue réalité ?

” Il existe de très nombreuses possibilités d’application. Chez Proximus, nous avons entre-temps un catalogue étoffé de solutions IoT (internet des objets) qui s’inscrivent dans cette problématique. Je songe notamment à des applications pour le connected worker, au recours à des outils connectés et à la réalité augmentée, aux applications de sécurité, comme la détection par drone ou l’analyse en ligne d’images vidéo, mais aussi à des applications de maintenance préventive de machines, etc. “

Frédéric Lhostte, Head of Analytics, Things & Applications chez Proximus
Frédéric Lhostte, Head of Analytics, Things & Applications chez Proximus
L’Industrie 4.0 ne peut être un ensemble d’exercices isolés. Elle s’inscrit dans le cadre plus vaste de la transformation numérique.

Ecosystème

Comment une entreprise peut-elle faire ses premiers pas dans l’Industrie 4.0 ?

” L’Industrie 4.0 s’appuie sur l’interaction entre différentes technologies : des capteurs qui collectent les données, le réseau qui garantit l’échange sécurisé des données, et les plateformes permettant de traiter et d’interpréter ces données, notamment en mettant en oeuvre l’intelligence artificielle. Ce faisant, l’Industrie 4.0 s’assimile presque naturellement à un écosystème où différents partenaires apportent chacun une partie de la problématique technologique qui s’aligne sur l’ensemble. Chez Proximus également, nous travaillons dans cet esprit. Nous misons largement sur la co-création dans le cadre de laquelle nous collaborons avec un écosystème de plus de trois cents partenaires. ”

Les projets pilotes représentent souvent la première étape. Comment une entreprise peut-elle inscrire l’Industrie 4.0 dans sa stratégie ?

” Il est impossible d’envisager l’Industrie 4.0 en dehors du contexte plus large de la transformation numérique de l’entreprise. Cette prise de conscience existe désormais, mais il est à présent grand temps de concrétiser l’approche. Il est important que la direction de l’entreprise définisse dans ce cas une direction précise à prendre, Ensuite, c’est la mise en pratique qui suit, avec un choix judicieux de projets pilotes, en collaboration avec des partenaires. “

Nouveaux use cases avec la 5G

La 5G permettra-t-elle demain une accélération du phénomène d’Industrie 4.0 ?

” La 5G ouvrira la voie à de nouveaux use cases. Songez à la réalité virtuelle, augmentée et mixte pour permettre à des collaborateurs de se former ou de travailler de manière interactive avec une machine, à l’utilisation de drones pour l’inspection d’installations à très grande hauteur ou dans des endroits difficilement accessibles, ou encore à une production totalement sans-fil, etc. La force de la 5G réside non seulement dans sa bande passante et sa vitesse supérieures, mais aussi – et surtout – dans la possibilité de scinder pour ainsi dire le réseau. Via le network slicing, il est possible de réserver une partie de la bande passante pour un flux de données spécifique. C’est ainsi que pour la communication avec les pompiers ou la police durant un événement grand public, la 5G peut dédier une partie spécifique de la bande passante. De même, l’industrie peut y voir un intérêt, par exemple pour donner la priorité à certains flux de données afin de garantir des processus critiques. La 5G permet de déployer des réseaux mobiles privés. Un développement qui se traduit par un contexte totalement nouveau sur le plan de la sécurité. Lorsqu’une entreprise exploite un tel réseau privé, elle dispose d’un environnement sécurisé puisque l’ensemble du trafic de données reste sur ce réseau mobile interne. ”

Où voyez-vous l’Industrie 4.0 se développer le plus demain ?

” Personnellement, j’estime que l’opportunité la plus intéressante se situe dans le test de nouvelles possibilités. Les entreprises sont parfois hésitantes à franchir le pas, alors qu’elles peuvent aisément – notamment via notre 5G Innovation Platform – tester leurs idées à un coût très abordable. Et cela en co-création avec nos partenaires, sans investissement majeur ou prise de risque importante. ” Et peut-être doivent-elles également penser au-delà de l’efficience ou de la sécurité. La durabilité est la problématique majeure de l’avenir. Dans ce domaine, il reste encore beaucoup de travail et la technologie peut permettre de faire la différence. ”

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