La compétitivité de la Belgique en léger mieux par rapport aux pays voisins

Kris Peeters. © Belga

La compétitivité de la Belgique par rapport aux pays voisins s’est légèrement améliorée, ressort-il mardi du dernier tableau de bord de la compétitivité de l’économie belge. Le ministre de l’Economie Kris Peeters attribue ce redressement au taxshift et aux mesures prises pour renforcer cette compétitivité.

Le basculement vers une meilleure position en comparaison avec l’Allemagne, les Pays-Bas et la France a, certes, été entamé mais il reste toutefois des points d’action importants. “Le taxshift et les mesures prises pour renforcer la compétitivité et pour maintenir les emplois existants et créer de nouveaux emplois sont certainement nécessaires. Des cotisations patronales moins élevées entraînent par ailleurs avant tout davantage d’emplois supplémentaires dans la catégorie des plus faibles salaires. Et ce sont précisément ces emplois-là qui sont les plus appropriés pour les groupes cibles ayant actuellement le moins de possibilités d’emploi”, commente Kris Peeters.

Le tableau de bord dresse une légère amélioration de la compétitivité globale entre 2011 et 2015. Les résultats de la Belgique restent toutefois les plus faibles par rapport aux trois partenaires commerciaux importants que sont l’Allemagne, les Pays-Bas et la France.

Entre 2011 et 2015, la compétitivité hors prix (qui repose sur la capacité d’un pays à se différencier de la concurrence par des moyens autres que le prix, par exemple via l’innovation, l’adoption des technologies de l’information et de la communication par les entreprises, l’entrepreneuriat, l’éducation ou encore la formation, NDLR) a légèrement diminué.

Avec 67,3% en 2015, le taux d’emploi de la Belgique reste stable depuis 2011 mais est inférieur à la moyenne de la zone euro et des pays voisins. “Cela reste un point d’action important”, reconnaît le ministre de l’Economie, qui rappelle son plaidoyer pour maintenir les gens au travail plus longtemps via un travail faisable.

Cette baisse des facteurs non financiers a cependant été compensée par un renforcement de la compétitivité prix-coût à la suite d’une meilleure performance des prix de l’électricité. Le coût de la main d’oeuvre, l’inflation et la productivité sont quelques uns des facteurs qui permettent de déterminer la capacité d’un pays à offrir des biens et des services à des prix plus compétitifs. Le renforcement est notamment lié “au ralentissement de l’évolution des coûts salariaux et à la situation plus favorable des prix de l’électricité”, lit-on dans le rapport.

Enfin, en ce qui concerne le développement durable et la cohésion, la Belgique continue à réaliser de moins bons scores que ses principaux pays voisins. Un nouveau monitoring suivra à l’automne prochain. Le ministre de l’Économie se dit déjà confiant sur le fait que “les mesures gouvernementales engendreront un effet de plus en plus important”.

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