Thomas Spitaels

Président-administrateur délégué du groupe TPF.

Fonction : président-administrateur délégué du groupe TPF

Age : 50 ans

Ses atouts aux yeux du jury : TPF, la société créée voici 20 ans par Thomas Spitaels, est aujourd’hui devenue, avec plus de 1.700 employés répartis dans 17 pays, la deuxième plus grande société d’ingénierie belge. Pour ce faire, elle a doublé de taille tous les trois ans en moyenne, essentiellement par rachats de sociétés.

Parmi ses métiers de coeur, on pointera l’étude, le conseil et l’assistance techniques à la réalisation de grands travaux d’infrastructures : aéroports, centrales et terminaux énergétiques (électricité, gaz, pétrole, etc.), galeries commerciales, gratte-ciel, ponts et viaducs, usines de collecte et traitement des eaux usées, etc. A l’échelle belge, TPF a notamment participé en 2010 à la construction du tunnel ferroviaire Schuman-Josaphat et signé un contrat pour l’extension du métro vers le nord de Bruxelles.

Le siège du groupe est établi à Bruxelles (Forest), bien qu’il possède plusieurs implantations en Belgique : Charleroi, Ivoz-Ramet et Moustier-sur-Sambre. Outre la Belgique (300 employés), les plus importantes filiales internationales de TPF sont le Brésil (400), l’Inde (300), la France (220) et le Portugal (140). Grâce à ce réseau international, la force opérationnelle de TPF, jouant les vases communicants, est son fer de lance.

En 2010, le groupe a réalisé un montant de ventes et prestations de 105 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de plus de 115 millions d’euros. Suite, notamment, à l’intégration de la société brésilienne Projetec, récemment acquise (70 %), la marge opérationnelle est passée de 8,3 à 14 millions d’euros. Le bénéfice consolidé s’est élevé à près de 2,5 millions d’euros, en nette croissance.

Ses défis pour 2012 : l’année 2010 a été marquée par la poursuite de la stratégie entamée par TPF pour assurer le maintien de ses parts de marché et des ses marges en Europe et la croissance continue dans les pays émergents, Brésil et Inde en tête. 2011 se termine par le rachat de trois nouveaux partenaires étrangers : un français, un portugais et, dernier pays à venir compléter le réseau transcontinental et l’assise africaine (Maroc/Tunisie/Algérie/Angola) du groupe, un sénégalais, portant le nombre de collaborateurs à plus de 2.000. Thomas Spitaels et son comité de direction devront impérativement accroître la rentabilité et le chiffre d’affaires consolidé du groupe belge (objectif de 140 millions d’euros pour 2011).

L’argument qui devrait vous convaincre : souvent créatrice de forces centrifuges au sein des sociétés jouant la carte de la fusion pour grappiller de nouvelles parts de marché, la stratégie de fusions-acquisitions accélérées pilotée par Thomas Spitaels semble lui assurer la masse critique et la position internationale indispensables.

Son principal handicap : “Mais qui est-il donc ? Et que font-ils exactement ?” entend-on régulièrement. Pour briguer la place enviée de manager de l’année, le talon d’Achille du patron de TPF réside sans doute dans la relative discrétion de sa fonction, renforcée par la décentralisation de ses équipes. La complexité et la décentralisation des métiers du groupe, agissant souvent en association momentanée et en sous-traitance, ne constituent pas non plus un gage de visibilité et de popularité.

Philippe Coulée

Les chiffres-clés de TPF

Année de création : 1991

Chiffre d’affaires 2010 (consolidé) : 105 millions d’euros

Bénéfice 2010 (consolidé) : 2.484.508 euros

Effectifs 2011 : 2.000 personnes

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