Eté indien ?

Le beau temps actuel constitue le décor idéal pour les excellentes performances des Bourses internationales. À la baisse extrême (de l’été 2007 au printemps de 2009) a succédé un rebond tout aussi extrême (depuis mars).

Cela a toujours été le cas par le passé et il n’en va pas autrement aujourd’hui. Aurons-nous également droit à un été indien, une belle arrière-saison ? C’est la pensée qui occupe de nombreux investisseurs aujourd’hui. Même s’ils ont tort d’être aussi inquiets du court terme, nous ne l’excluons pas. Car l’histoire boursière nous apprend que les actions enregistrent des hausses moyennes supérieures à 30% au cours des années qui suivent les millésimes boursiers dramatiques. Or nous n’en sommes qu’à +20%.

Mais puisque nous sortons d’un mois et demi de hausse très dynamique, le risque augmente que les Bourses aient besoin de reprendre leur souffle à l’automne, comme entre la mi-mai et le début juillet, et qu’elles ne reprennent leur marche en avant qu’avec l’hiver.

Mais cette question ne nous préoccupe pas vraiment, car nous ne sommes pas encore au bout du processus. Vous ne nous entendrez dès lors pas dire que vous devez commencer à réduire vos positions en actions. Au contraire, les légères baisses qui pourraient survenir au cours des semaines à venir seront autant d’opportunités d’achat pour les nombreux “retardataires” qui n’ont pas encore retrouvé le chemin de la Bourse.

Et ceux qui ont déjà une proportion raisonnable d’actions en portefeuille peuvent les conserver. Félicitations si c’est votre cas, d’ailleurs ! Car vous faites partie d’une (petite) minorité et votre courage a été largement récompensé ces dernières semaines. Les actions (et les matières premières) sont jusqu’à présent les meilleurs placements de 2009, et devraient le rester pendant (au moins) 12 mois. Quelques séances boursières plus faibles ne nous rendront donc pas plus nerveux pour autant.

Et la reprise économique particulièrement modérée, alors ? Elle se dessine peu à peu, mais les entreprises y sont préparées. Jamais auparavant elles n’avaient coupé aussi rapidement et de manière aussi draconienne dans les coûts. Car qu’est-ce que le bénéfice d’une entreprise ? La différence entre les recettes et les dépenses, tout simplement. Et si les recettes ont beaucoup baissé, les coûts aussi, désormais. Voyez l’exemple de Deceuninck au deuxième trimestre. Nous ne comprenons pas pourquoi les investisseurs achètent l’action et l’envoient à de tels niveaux alors qu’ils ne connaissent pas les conditions de la forte augmentation de capital désormais imminente. Mais chapeau bas à la (nouvelle) direction qui est parvenue à obtenir un meilleur résultat avec un chiffre d’affaires en baisse d’environ 20% !

Une légère hausse du chiffre d’affaires devrait ainsi entraîner une amélioration substantielle des résultats des entreprises en 2010. De plus, les placements à revenu fixe, surtout à court terme, ne rapportent presque plus rien. Et ce devrait rester le cas encore quelque temps. Il est donc probable que des capitaux de plus en plus importants soient progressivement réinvestis en Bourse au cours des années à venir.

Danny Reweghs

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