Dominique Leroy: “Un dividende plus faible n’aiderait pas à réduire la base de coûts”

Alors que les syndicats réclament une baisse du dividende versé par Proximus, afin d’éviter les pertes d’emplois dans l’entreprise, sa CEO, Dominique Leroy, ne souscrit pas à ce raisonnement, jugeant qu'”un dividende plus faible ne nous aidera pas à abaisser nos coûts”.

Les syndicats ont suggéré une baisse du dividende de 10 centimes, à 1,40 euro par action, ce qui permettrait d’économiser des millions d’euros dans un contexte où la direction de Proximus entend réaliser des économies de 240 millions d’euros.

Lors de l’assemblée générale, mercredi à Evere, un petit actionnaire a déclaré bien vouloir consentir à l’idée d’une baisse du dividende si celle-ci permettait de garder des travailleurs au sein de l’entreprise. Il a demandé à la direction ce qu’elle en pensait.

“Hélas, on fait un amalgame entre notre dividende et nos coûts”, a réagi Dominique Leroy. “Ce sont des choses très différentes. Avec notre plan de transformation, nous voulons nous renouveler et réduire structurellement notre base de coûts, qui est trop élevée par rapport à celle de nos concurrents.” “Baisser le dividende ne nous aidera pas à réduire nos coûts”, a ajouté la CEO. “C’est un autre débat. En ce moment, il y a des règles très claires du conseil d’administration: nous distribuons la quasi totalité du flux de trésorerie disponible. Nous respectons cela.”

La position de Leroy au sein de Proximus a par ailleurs été renforcée mercredi, les actionnaires, et singulièrement l’État belge, majoritaire, prolongeant son mandat d’administratrice jusqu’en 2023. Son contrat de CEO arrivera à échéance l’année prochaine mais le président du conseil d’administration, l’ancien ministre Stefaan De Clerck, a laissé entendre que le conseil d’administration voulait prolonger son contrat.

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