Luc Lallemand rempile à Infrabel, Van Massenhove prend la direction de la SNCB

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Le comité ministériel restreint s’est accordé dimanche sur la nomination des dirigeants de cinq entreprises publiques, a indiqué le premier ministre, Elio Di Rupo. Pour ce qui est des chemins de fer, Luc Lallemand rempilera à la direction d’Infrabel tandis que l’actuel patron du SPF Sécurité sociale, Frank Van Massenhove, sera le nouveau CEO de la SNCB.

Les deux hommes sont étiquetés socialistes, le premier francophone, le second flamand. Le second ne figurait pas sur la “short list” arrêtée par le chasseur de têtes Egon Zehnder en vue de ces désignations. Le blocage politique autour de ces nominations aura sans doute impliqué d’en sortir. Un problème s’était toutefois posé durant les vacances avec la liste de cinq personnes présentées pour occuper la direction de la SNCB. Il était apparu que l’une des personnes qui y figurait, Ellen Joncheere, ne disposait pas des diplômes requis. La liste avait donc dû être réduite à quatre candidats.

Koen Van Loo, étiqueté Open Vld, reste CEO de la Société Fédérale de Participation et d’Investissement (SFPI). Jannie Haek (sp.a) quittera la SNCB pour la direction de la Loterie Nationale. Le chef de cabinet d’Hendrik Bogaert (CD&V), Johan Decuyper, sera le CEO de Belgocontrol.

Les principaux ministres du gouvernement fédéral ont également désigné les présidents des conseils d’administration de ces sociétés. Christine Vanderveeren, issue de la CREG et ancienne chef de cabinet de Jean-Luc Dehaene (CD&V), présidera Infrabel, tandis que Jean-Claude Fontinoy (président de la SNCB Holding, étiqueté MR) présidera la nouvelle SNCB. Renaud Lorand, chef de cabinet du ministre wallon Jean-Claude Marcourt (PS), présidera Belgocontrol et Laurence Bovy, chef de cabinet de la vice-première ministre PS Laurette Onkelinx, prendra la présidence de la SFPI. Elle préside jusqu’à présent la SNCB.

Si le CEO de Belgacom, Didier Bellens, n’était pas concerné par ce tour de nominations, il n’en va pas de même pour la présidence du CA qui revient à l’ancien ministre de la Justice, Stefaan De Clerck (CD&V). Jean-Paul Servais, étiqueté MR, est renouvelé à la présidence de la FSMA, autorité de surveillance des banques et des marchés financiers.

Le comité restreint s’est enfin accordé sur le montant des rémunérations des “top managers”, c’est-à-dire les personnes qui exercent des fonctions exécutives. Leur salaire ne pourra dépasser 290.000 euros: 200.000 euros constitueront la partie fixe tandis qu’une partie variable de maximum 60.000 euros sera octroyée si tous les objectifs de performance assignés sont atteints, a détaillé le ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille. D’autres avantages pourront être octroyés (mise à disposition d’un véhicule, pension complémentaire, remboursement de frais, etc.) pour un montant de 30.000 euros.

Des exceptions seront néanmoins possibles à condition qu’elles n’excèdent pas 10% du montant total. “En fonction du nombre de membres du personnel de l’entreprise ou de l’institution, de la position concurrentielle ou d’éléments exceptionnels, le ministre compétent pourra, le cas échéant, justifier un accroissement de maximum 10% du montant précité”, précise le communiqué du premier ministre.

M. Labille s’est réjoui de cette décision qui, dit-il, contribue à rétablir une forme de justice salariale au sein des entreprises publiques.

“Plus que jamais, en ces temps de crise, il faut mettre un terme à l’indécence de certains salaires et rétablir une cohérence avec ce que gagnent les travailleurs de l’entreprise. La qualité d’un manager ne doit pas nécessairement se mesurer à la hauteur de sa rémunération, que ce soit au sein d’une entreprise publique ou d’une entreprise privée”, a-t-il ajouté.

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