Espoirs d’accord dans le litige Argentine contre les fonds “vautours”

© Reuters

Les discussions devaient reprendre mercredi à New York dans le litige entre fonds “vautours” et Buenos Aires, après une avancée notable mardi mais sans accord pour éviter à l’Argentine un douloureux défaut de paiement sur une partie de sa dette.

L’Argentine risque un défaut de paiement portant sur un montant minime pour un Etat, 539 millions d’euros, et doit régler cette somme au plus tard mercredi à minuit à des créanciers ayant consenti une remise de dette de 70% après la crise économique de 2001. Mais le juge américain Thomas Griesa bloque ce paiement car le jugement qu’il a prononcé ordonne au pays sud-américain de payer d’abord 1,3 milliard de dollars aux fonds “vautours” NML et Aurelius.

Alors que 93% des créanciers ne vont toucher qu’environ 30% du montant des bons, la justice américaine va permettre à NML d’encaisser 832 millions de dollars pour des bons achetés à prix cassé à 48 millions.

Après des semaines de blocage, les discussions ont pris une nouvelle tournure mardi. Signe qu’une issue négociée est envisagée, le ministre argentin de l’Economie Axel Kicillof a quitté le sommet des chefs d’Etat du Mercosur à Caracas pour se rendre dans la soirée à New York et se joindre aux discussions avec le médiateur Daniel Pollack.
Vers minuit, le ministre a indiqué que la réunion était suspendue jusqu’à mercredi. “Nous continuons à travailler avec tout le sérieux que mérite cette question”, a-t-il déclaré à la presse en sortant des bureaux du médiateur judiciaire Dan Pollack.

La réunion rassemblant la délégation argentine et le médiateur nommé par le juge Thomas Griesa, chargé de ce dossier complexe, avait débuté en fin de matinée.

A Buenos Aires, la Bourse a bondi de 6,53% à la clôture après plusieurs jours de baisse, reflétant son optimisme quant à l’issue du processus de négociation. Avant cela, un groupe européen de détenteurs de bons argentins restructurés avait demandé au juge Griesa la “suspension temporaire” de l’exécution du jugement jusqu’à début 2015, relayant une requête des autorités argentines.
Selon EuroBondholders, c’est “la meilleure méthode pour promouvoir un accord négocié dans cette affaire et éviter un défaut”. Dans cette logique, l’Association des banques d’Argentine (ADEBA) est disposée à apporter une garantie de 250 millions de dollars pour rassurer les fonds “vautours” et le juge Griesa.

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