Brink’s “lâché” par Loomis : une gifle pour les salariés

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Le suédois Loomis, seul candidat à la reprise de Brink’s Belgium, jette l’éponge sans explication. Du côté des syndicats et des administrateurs provisoires, on oscille entre stupéfaction et colère… et on tente déjà de trouver une solution.

La décision du conseil d’administration de Loomis de ne pas reprendre Brink’s Belgium est, pour les travailleurs de l’entreprise et les représentants des syndicats, “une gifle en plein visage”, a réagi mercredi soir la CGSLB dans un communiqué. Le syndicat libéral estime “qu’il est temps d’approcher ce dossier d’une autre façon” et affirme qu’il y réfléchira “dans les prochaines heures”.

“Dans ce dossier les travailleurs et leurs représentants ont fait tout leur possible pour garantir l’emploi, ils ont même accepté des conditions contraires à leurs principes, uniquement à la demande des travailleurs et afin de préserver leurs revenus, rappelle la CGSLB. Plusieurs personnes se sont mêlées de ce dossier et apparemment, il y a eu par ci, par là des accords auxquels les syndicats n’avaient pas de vue et dans lesquels ils ne pouvaient pas intervenir.”

Le syndicat parle de “tromperie et trahison” envers le personnel, “qui a toujours fait tout son possible – et cela dans des conditions difficiles – pour faire fonctionner cette entreprise”.

Brink’s “lâché” par Loomis : l’administrateur provisoire fait le point avec les syndicats

Gérard Delvaux, administrateur provisoire de Brink’s, a fait le point avec les syndicats jeudi matin pour partager les – maigres – informations glanées sur le retrait du groupe suédois Loomis. “Nous sommes stupéfaits que Loomis nous ait annoncé la nouvelle comme cela”, a-t-il déclaré aux syndicats, ajoutant que le groupe suédois n’avait donné aucune explication à son désistement.

La soirée de mercredi a été consacrée, de part et d’autre, à la prise de contacts avec l’autre candidat repreneur, Ramy Baron – “aussi abasourdi que nous”, selon Gérard Delvaux – avec la clientèle et avec d’autres entreprises qui pourraient se montrer intéressées par la reprise de la société.

Gérard Delvaux a assuré qu’Alain Zenner, l’autre administrateur provisoire, et lui-même mettraient tout en oeuvre pour trouver le plus rapidement possible une ébauche de solution et la proposer au tribunal. Les deux hommes pourraient se voir déchargés de leur mission dans les prochains jours – peut-être dès ce jeudi – au profit de curateurs.

Les syndicats se sont dits furieux contre Loomis et ont indiqué que les travailleurs étaient très en colère. L’administrateur provisoire les a d’ailleurs remerciés de “ne pas avoir cassé la baraque”. Les quatre bases belges de Brink’s ont été fermées par mesure de sécurité. Les deux administrateurs provisoires ont prévu de tenir une conférence de presse jeudi à 15 h pour répondre aux questions des journalistes.

Trends.be, avec Belga

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