Le magnat des médias Vincent Bolloré, une des premières fortunes de France, s'apprête à porter l'estocade: s'il est mené à bien, son projet d'OPA sur le groupe français Lagardère marquera la fin d'un des grands empires industriels et de presse de l'Hexagone qui n'a fait que décliner depuis le décès de son fondateur.
Ce week-end, les actionnaires du groupe Lagardère, sous l'impulsion de Nicolas Sarkozy, ont abouti à un accord qui change la structure du groupe et empêche son démantèlement.
L'arrivée de Vincent Bolloré (Vivendi) et de Bernard Arnault via son holding familial n'a pas conduit à l'apaisement souhaité face aux velléités des activistes du fonds Amber Capital.
Depuis des mois, le groupe Lagardère, qui s'est recentré sur l'édition (Hachette) et la distribution (Relay) tout en gardant la radio Europe 1, suscite quelques remous en raison de sa perte de valorisation et de son endettement important.
Le groupe diversifié et de médias Lagardère a maintenu le suspense jeudi sur les cessions d'actifs qu'il négocie actuellement pour améliorer sa rentabilité, affectée l'an dernier par les difficultés de la branche média historique et notamment d'Europe 1.