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En Belgique, tout n’est pas rose, mais comparé à d’autres pays…

J’aimerais entamer l’année avec vous sur deux paradoxes, les livrets d’épargne et l’Allemagne, et une vision originale sur la dette publique.

Le premier paradoxe, c’est que pendant que la majorité de la population se plaignait en 2013 du maigre rendement offert par la majorité des livrets d’épargne, d’autres ont été plus audacieux et ont misé sur la Bourse. Et notamment la Bourse américaine qui a volé de record en record. En effet, en cette fin d’année, Wall Street affiche des performances spectaculaires depuis le début de l’année. Le Nasdaq, s’envole de 37%, le Dow Jones bondit de 24% et l’indice S&P 500 grimpe de 28%, signant ainsi sa plus forte hausse depuis… 1997 !

Bien entendu, ce qui a joué en faveur de la Bourse américaine, c’est la multiplication des signes de reprise économique aux États-Unis. Mais ce n’est absolument pas le moteur principal qui a boosté Wall Street. Il y en a un deuxième, qui s’appelle la Fed (banque centrale américaine). En effet, depuis la crise financière de 2008, la Banque centrale des États-Unis soutient l’économie du pays en déversant chaque mois des milliards de dollars sur les marchés financiers. Et c’est ce qui a permis à l’indice S&P 500 de rebondir de… 170% depuis mars 2009, c’est-à-dire depuis son plus bas niveau depuis 12 ans. C’est fou, mais comme souvent on ne parle que des mauvaises nouvelles, j’avais envie que vous gardiez à l’esprit ce chiffre… dingue en quelque sorte quand on sait que nos économies sont loin d’être sorties de la crise.

Deuxième paradoxe: durant l’année 2013 en Allemagne, les éditorialistes, les économistes et même les politiques allemands n’ont pas cessé de se plaindre de la politique de taux d’intérêt faibles menée par la BCE, la banque centrale européenne. Mais les taux d’intérêt faibles ont au final surtout servi à l’Allemagne ! Le quotidien Bild-Zeitung, citant des sources proches du ministère fédéral des Finances, assure que l’Etat fédéral allemand va économiser sur deux ans pas moins de 20 milliards d’euros grâce aux très faibles taux payés par l’Allemagne sur le marché. Et donc, oui, c’est un second paradoxe, les Allemands critiquent la gestion des autres pays, sans oublier la gestion de la banque centrale européenne, mais au final, ce sont eux les gagnants !

Et puis terminons par un défi pour 2014 et les années qui suivent: la réduction de notre dette publique qui comme vous le savez s’élève à 377 milliards d’euros. Bruno Colmant, associé de la firme de consultance Roland Berger, a converti pour nous ce chiffre de 377 milliards d’euros. Pour vous donner une idée, cette dette publique représenterait un ruban de 120.000 km de billets de 500 euros, soit trois fois la circonférence de la terre ou un tiers de la distance terre-lune. Mais je vous rassure aussitôt notre épargne est encore plus élevée, autrement dit, nous pouvons rembourser cette dette sans nous nourrir exclusivement d’eau et de pain sec. Et contrairement à ceux qui ont annoncé la fin de l’euro pour 2010, puis 2011 et puis encore 2013, j’ai le plaisir de vous confirmer que notre devise unique est toujours là et plutôt en bonne santé. Quant à la Belgique, tout n’y est pas rose, mais comparé à d’autres pays, et notamment à la morosité qui règne à Paris, je puis vous assurer que nous nous en tirons pas si mal.

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